Le concepteur de puces graphiques nVidia a profité du Comdex (du 16 au 22 novembre à Las Vegas) pour présenter son nouveau processeur graphique, le GeForce FX – « FX » pour souligner la collaboration d’anciens ingénieurs de 3dfx, précurseur dans le traitement des images 3D racheté par nVidia (voir édition du 18 décembre 2000). Connu jusqu’à présent sous le nom de code NV30, le GeForce FX – qui succède au GeForce 4 – offre une véritable évolution technique. Selon les représentants de la société, le FX est capable de calculer des graphismes et des effets spéciaux d’une qualité cinématique, en temps réel, sur PC.
125 millions de transistors
Première évolution, le GeForce FX est gravé en 130 nanomètres (0,13 micron). C’est d’ailleurs cette finesse de gravure qui a posé quelques problèmes de mise au point au fondeur taiwanais TSMC et retardé d’autant la sortie du processeur. En effet, nVidia passe de 63 millions de transistors avec le GeForce 4 à 125 millions avec le FX (pour comparaison, le Pentium 4 Northwood d’Intel en compte 55 millions). Outre la gravure, nVidia a choisi le cuivre, meilleur conducteur électrique que l’aluminium, ce qui devrait assurer une plus grande stabilité dans les hautes fréquences. Cadencée à 500 MHz, la puce est également la première à gérer la nouvelle mémoire vive DDR-II cadencée, elle, à 1 GHz. Cette nouvelle mémoire offre des temps d’accès de 2,5 nanosecondes, voire 2 ns. Exploitée en 128 bits, la bande passante générée par cette configuration mémoire (LightSpeed Memory Arhitecture) atteindrait les 48 Go/s. Impressionnant !
Ces 125 millions de transistors induisent une nouvelle architecture intitulée CineFX censée rendre 16 textures par pixel et générer 200 millions de triangles, 375 millions de vertex programmables, 4 milliards de pixels et 16 milliards d’échantillons par seconde. CineFX prend en charge les API (interfaces de programmation) OpenGL et DirectX 9.0 de Microsoft, bien que cette dernière ne soit pas encore disponible. CineFX comprend le support à Pixel Shader et Vertex Shader dans une version 2.0+ qui permettrait de traiter jusqu’à 65 536 instructions (contre 128 avec le GF 4).
Une puce en avance sur les applications
Signalons également que le GeForce FX est compatible avec la version 3.0 des spécificités de l’AGP (ou AGP 8X) et qu’il est évidemment optimisé pour Cg, le langage de programmation de nVidia (voir édition du 14 juin 2002). A ce sujet, nVidia annonce avoir reçu le soutien de nombre d’éditeurs de jeux vidéo dont Electronic Arts, Microsoft Game Studios, Konami et Ubi Soft.
Actuellement en cours d’échantillonnage, le GeForce FX ne sera disponible sur carte qu’à partir de février 2003. Les tarifs n’ont pas encore été évoqués mais il est à craindre, au vu des composants (notamment la mémoire produite par Samsung), qu’ils ne seront pas économiques. D’autant que les capacités offertes par la nouvelle puce sont en avance sur les applications. Dans un premier temps, les cartes à base de GeForce FX n’apporteront donc rien de nouveau par rapport à sa concurrente, la Radeon 9700 Pro d’ATI.
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