Nvidia a clamé haut et fort que ses puces graphiques n’étaient pas uniquement réservées aux jeux vidéos et à la lecture de films. Dans une conférence de presse à San Francisco, le fabricant a signalé que ses utilisateurs exploitaient la puissance de ses puces graphiques d’autres manières.
David Kirk, directeur scientifique chez Nvidia, explique comment les scientifiques se sont attelés à une pratique appelée ‘l’informatique générale sur des puces graphiques’ (general purpose computing on GPUs) pour exécuter des tâches de calcul considérables.
L’avantage de la puce graphique réside dans son aptitude à effectuer plusieurs calculs, selon David Kirk. Là où un processeur x86 (CPU) quadri-coeur est capable de traiter jusqu’à huit threads de traitement simultanément, une puce graphique peut en supporter pas moins de 12 000.
Cette capacité multithread rend la puce graphique parfaitement adaptée aux tâches riches en calculs, telles que la modélisation physique ou la révision d’un grand nombre de données statistiques pour des modèles et simulations.
Les utilisateurs étaient initialement contraints d’effectuer des opérations de puce graphique générales en complément des API graphiques pour pouvoir exploiter la puissance des puces, un processus que David Kirk compare à « l’utilisation d’un tournevis pour ouvrir une boîte de conserve« .
Nvidia a introduit son outil de développement Cuda en juin 2007 pour permettre aux scientifiques d’exploiter la puissance des puces graphiques. Plus de 50 000 utilisateurs ont téléchargé le logiciel.
« Les puces graphiques sont des processeurs extrêmement puissants qui présentent une puissance de traitement plusieurs centaines de fois supérieure à celle des CPU« , explique le scientifique. « De nombreuses applications scientifiques et grand public réelles bénéficient de performances des centaines de fois supérieures. »
Pourtant, à en croire David Kirk, les puces graphiques ne sont pas prêtes de remplacer les CPU dans les ordinateurs. « Elle ne remplace pas le CPU« , a-t-il déclaré. « Les puces graphiques ont beaucoup de mal à traiter les données irrégulières lorsque le décisionnel entre davantage en jeu que l’arithmétique. » David Kirk pense que la puce graphique effectuera des tâches de calcul parallèle traditionnellement reléguées aux superordinateurs.
Selon lui, trois des cinq superordinateurs les plus rapides utiliseront des puces graphiques d’ici 2010. « En y réfléchissant, il s’agit d’un superordinateur massivement parallèle installé sur votre bureau », ajoute-t-il. « On assiste réellement à une démocratisation des superordinateurs. »
Traduction de l’article Nvidia talks up GPU ‘supercomputers’ de Vnunet.com en date du 25 février 2008.
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