Octave Klaba (OVH Canada) : « Des serveurs 4 fois moins chers par rapport à nos concurrents aux USA »

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« Interview round-up » du directeur général du spécialiste de l’hébergement OVH : premiers retours du data center au Canada, les démêlés avec l’exit tax, perception du projet Andromède, IPv6 Launch…

Octave Klaba, fondateur et directeur général d’OVH, vit au Canada depuis six mois pour superviser l’installation du neuvième data center, qui sera aussi le premier du groupe localisé en Amérique du Nord.

La bêta test a démarré le 24 mai, suivi de la mise en place technique des premières commandes (depuis le début du mois de juin).

Les clients bénéficieront d’un service gratuit jusqu’au 1er aout 2012, en échange de devoir essuyer les plâtres.

Octave Klaba répond à nos questions sur ce projet primordial pour le développement du plus gros hébergeur européen.

Un investissement de 120 millions de dollars en trois ans est consenti. Avec 120 emplois créés à terme.

 (Interview téléphonique réalisée le 1er juin)

ITespresso.fr : Comment se passe l’installation du data center situé à Beauharnois (Québec) ?
Octave Klaba : C’est un gros projet. Nous avançons lentement, mais au rythme que nous avions prévu. Nous venons de lancer la bêta et nous ouvrons les services aujourd’hui [1er juin]. Il y a pas mal de nouveau code pour synchroniser les bases de données françaises au Canada, que ce soit pour la facturation, les commandes…

ITespresso.fr : Que va représenter à terme le business d’OVH en Amérique du Nord ?
Octave Klaba : Nous visons 100 000 serveurs sur 3 ans. Nous pensons qu’en Amérique du Nord, nous toucherons le même nombre de clients que nous en avons en Europe. Nous faisons ce business là depuis 14 ans, mais le renouvellement des serveurs est constant. Dans les trois dernières années, Nous avons vendu près de 100 000 serveurs.

ITespresso.fr : Après le Canada, comptez-vous débarquer aux États-Unis ?
Octave Klaba : En fait, nous visons les États-Unis à partir du Canada. Il y a déjà pas mal d’acteurs qui sont présents sur le marché américain. Comme nous sommes Européens, nous essayons d’accompagner nos clients d’abord, et ensuite d’en recruter de nouveaux.

Notre avantage, c’est que la plupart de nos clients européens sont soucieux de savoir où seront hébergées leurs données, en termes de sécurité et de législation. Au Canada, nous répondons à toutes ces problématiques.

On veut faire quelque chose de différent, respectueux de notre business model et de nos clients. Il s’agit de proposer des serveurs pour des sommes relativement modiques. Par rapport aux acteurs américains, nous offrons des serveurs 4 fois moins chers.

Notre business model est d’avoir un gros data center, de l’énergie très stable et pas chère, un gros réseau et une équipe disponible 24h sur 24.

ITespresso.fr : Pourriez-vous racheter des centres d’hébergement pour accélérer votre croissance ?
Octave Klaba : Non, nous nous basons uniquement sur notre technologie, qui a une grosse valeur ajoutée. Et elle est beaucoup moins chère à utiliser sur le long terme. Nous prenons nos technologies européennes et les mettons à disposition des américains. Mais nous ne comptons proposer que des serveurs dédiés et pas des prestations de messagerie ou d’accès Internet haut débit.

(Lire la suite page 2 : problèmes fiscaux et concurrence)

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