Oculométrie : Facebook affiche ses vues sur Gazehawk
Facebook embrasse l’eye-tracking, ou oculométrie en français. Le rachat de Gazehawk, start-up éditrice d’une technologie corrélative, lui permettra d’intégrer la technologie dans ses solutions de visioconférence.
Éditrice d’une solution d’oculométrie (enregistrement des mouvements de l’œil par une caméra pour optimiser l’arranger d’une page et de ses éléments, dont la publicité), la start-up Gazehawk passe dans le giron de Facebook.
L’entreprise financée par le fonds d’investissement Y Combinator fournira avant tout le savoir-faire des six employés sur les technologies prometteuses qu’ils développent.
Les sommes engagées dans cette transaction restent connues des seules deux parties prenantes. La démarche implique un transfert de personnel, non de propriété intellectuelle, laquelle reste le propre des cofondateurs Brian Krausz et Joe Gershenson.
Les intéressés prendront, au cours de la semaine, leurs quartiers dans les locaux de leur acquéreur, à Menlo Park (Californie).
Ils y poursuivront leur office de développement pour le compte des équipes de Mark Zuckerberg. La résultante pourrait tirer parti de l’actuel écosystème de visioconférence intégré au réseau social, sur la base du protocole de Skype.
L’outil de Gazehawk en constituera vraisemblablement le socle.
A l’appui d’une simple webcam, il apportera à l’interaction homme-machine une nouvelle dimension qui s’adjoindra au pointage traditionnel par dispositif physique (souris, trackball, etc.) et au contrôle tactile.
L’artifice consiste à cadrer le visage de l’utilisateur pour analyser le balayage de ses globes oculaires et déterminer en temps réel les zones de l’affichage qui retiennent son attention.
Les développeurs ont ainsi l’opportunité optimiser l’architecture visuelle de leurs sites. En parallèle, les annonceurs peuvent procéder de manière analogue pour mieux mettre en valeur leurs encarts publicitaires.
A l’évocation d’une telle finalité, le bénéfice pour l’utilisateur semble minime. Il convient pourtant d’escompter l’émergence d’une kyrielle de fonctionnalités annexes, alors que le concept, de son anglicisme « eye-tracking », a le vent en poupe.
Apple a récemment sécurisé, moyennant brevets, sa conception des bureaux 3D, et projette d’implémenter dans ses futurs systèmes d’exploitation une technologie similaire.
Microsoft s’est montré résolument moins prolixe à ce propos, mais les initiatives de tiers, le Suédois Tobii en tête, se sont succédé et multipliées en l’imminence d’une arrivée attendue : celle de Windows 8.
Autant d’escarmouches qui contribuent à lever un tant soit peu le voile qui obscurcit l’oculométrie.
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