Permettre à ses utilisateurs « d’être les premiers à faire partie de [l’]aventure, sans exclure les investisseurs plus aguerris » : c’était l’objectif d’OfficeRiders au lancement de sa campagne d’equity crowdfunding sur la plate-forme SmartAngels.
En tenant compte de l’accompagnement de Bpifrance, la start-up basée dans le 17e arrondissement de Paris a levé 500 000 euros à l’occasion de ce tour de financement auquel ont participé des business angels comme Clément Benoît, cofondateur de la plate-forme de coursiers Stuart.
Cette opération, une première pour OfficeRiders, portera une logique de développement en Europe, avec l’objectif de couvrir plusieurs capitales d’ici à fin 2017.
La jeune pousse vise aussi, à cette même échéance, une présence dans plusieurs « villes secondaires » de France – en l’occurrence Lyon, Marseille, Nice, Nantes et Toulouse – avec sa place de marché en ligne qui permet aux particuliers de louer à des professionnels leurs espaces sous-utilisés dans la journée.
En un peu plus d’un an d’exploitation, cet « Airbnb des espaces de travail » a réuni « plus de 4 000 utilisateurs ». Environ un millier d’offres y sont listées, essentiellement en Île-de-France, pour une capacité annoncée à 10 000 postes louables et des tarifs dits 30 à 50 % moins élevés que les prix les plus bas du marché.
Florian Delifer (CEO)*, Jean-Philippe Matz (CTO) et Thomas Leblanc (directeur créatif) avaient levé le voile sur leur projet en juin 2014, dans le cadre du festival Futur en Seine. Ils revenaient de San Francisco, où leur était venue l’idée de « recycler les espaces domestiques » laissés libres pendant la journée.
La phase de pré-collecte ouverte en octobre 2015 sur SmartAngels avait permis de jauger l’appétit des investisseurs : ils furent plus de 400 à manifester leur intérêt. La collecte à proprement parler, échelonnée sur 60 jours, avait pris fin le 13 mars 2016, avec un compteur à 448 350 euros, pour 114 investisseurs.
OfficeRiders affirme être déjà rentable grâce à son modèle économique basé sur le prélèvement d’une commission de 10 % pour l’ensemble des transactions (7 % provenant du montant que touchent les loueurs ; 3 %, de la somme payée par les locataires). La start-up vise les 6 700 espaces de travail listés fin 2017, pour un volume de réservations avoisinant les 6 millions d’euros et un chiffre d’affaires de 700 000 euros (contre 5 000 euros en 2015).
Pour ce qui est de la publication d’annonces, des modalités d’annulation ou encore des garanties en cas de sinistre, on consultera les conditions générales.
* Florian Delifer et Thomas Leblanc ont également fondé LittleBigCity, une application qui s’appuie sur les réseaux sociaux pour permettre aux jeunes voyageurs de découvrir les grandes villes à travers des rencontres et des expériences.
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