C’est officiel : le registre régional pour l’Europe manque d’adresses IPv4
RIPE NCC ne dispose plus que d’une marge d’environ 17 millions d’adresses IPv4 et pousse à l’adoption du protocole IPv6 pour « l’Internet du futur ».
(Correction 17/09/12 à 10h44) Le réservoir d’adresses IPv4 est tari chez RIPE NCC, considéré comme le registre régional de référence pour la zone Europe.
Enfin presque : il reste 16,8 millions d’adresses dans cet espace d’adressage.
Les registres Internet locaux (LIR : Local Internet Registry) pourront en obtenir par tranche de 1024 adresses.
Mais il faudra démontrer un usage spécifique légitime et afficher sa volonté d’acquérir simultanément un bloc d’adresses IPv6, protocole dédié à l’Internet du futur.
Selon TechWeek Europe, les ressources IP s’épuisent progressivement dans les régions du monde.
APNIC (registre de référence pour la zone Asie – Pacifique) a indiqué l’an passé qu’elle ne disposait plus de marge de manœuvre IPv4.
Les autres structures similaires pour les zones Amérique du Nord, Afrique et Amérique latine (respectivement ARIN, AfrNIC et LACNIC) disposent encore d’un reliquat.
Néanmoins, la question de la transition vers l’IPv6 (et son bassin illimité de 340 milliards de milliards d’adresses uniques) reste toujours aussi brûlante. Le trafic IPv6 demeure une infime proporption du trafic Web en l’état actuel.
Son adoption reste (trop) lente mais elle nécessite une mobilisation générale.
Selon l’AFNIC, les fournisseurs d’accès Internet et les opérateurs doivent intégrer IPv6 dans leurs routeurs d’accès, de coeur de réseau et de bordure, ainsi que dans leurs autres équipements réseau tels que les pare-feu et les équilibreurs de charge.
Par ailleurs, les hébergeurs de services (Web, DNS…) doivent intégrer IPv6 dans leurs équipements et services réseau dédiés ou mutualisés.