Olivier Andrieu (Abondance.com) : « Google Panda : il faudra davantage trier le contenu à référencer »

ITespresso.fr : Comment les « gagnants » ont tiré profit de Panda ?
Olivier Andrieu : Le Journal du Net s’est livré à un exercice intéressant de comparaison avec deux sites Web marchands qui s’étaient préparés (PriceMinister et Pixmania). Le contenu éditorial des fiches produits a été corsé pour créer un effet de volume. Le contenu dupliqué a été chassé. L’idéal est que chaque contenu soit unique. Il a aussi un sérieux travail sur les balises à réaliser.

ITespresso.fr : Considères-tu que la démarche de Google est transparente avec Panda ?
Olivier Andrieu : On ne peut pas dire que les webmasters se sont retrouvés devant le fait accompli. On verra progressivement les éventuels dégâts collatéraux. Mais la communauté IT a été bien informée par Google. Les éditeurs de sites Web français ont disposé de plusieurs mois pour observer ce qui s’est passé avec l’implémentation de Panda aux Etats-Unis puis au Royaume-Uni. C’est plutôt le Web anglo-saxon qui a essuyé les plâtres. Si les gens se sentent lésés, c’est qu’ils n’ont rien fait ou que le travail d’adaptation a été mal fait.

ITespresso.fr : L’implémentation technique de Panda pourrait-elle déborder sur le terrain judiciaire ? Peut-on s’attendre à des procès de sites Web mécontents ?
Olivier Andrieu : C’est possible. Il y a eu des velléités dans ce sens aux Etats-Unis pour des mises à jour précédentes du moteur Google. Mais ce n’est jamais allé au-delà, à ma connaissance. A priori, Google fait ce qu’il veut avec son index. Le fait que ce soit un outil gratuit rend une action en justice plus compliqué. J’y reviendrai dans ma prochaine lettre professionnelle liée au référencement. Jadis, Google a davantage été attaqué dans des cas de blacklists (suppression d’un site litigieux de l’index du moteur).