Actuellement en développement, la cinquième déclinaison d’OmniWeb creuse l’écart avec les autres fureteurs pour Mac. Et pourtant ils sont nombreux : Opera (voir édition du 21 août 2003), Chimera/Camino (voir édition du 31 mai 2002), Netscape/Mozilla (voir édition du 7 juin 2002), Safari (voir édition du 05 février 2004), sans oublier Internet Explorer ou même iCab. Dans le domaine, l’avance d’Omniweb est historique : il fut le premier navigateur disponible sur Mac OS X. Le logiciel était déjà présent sur OpenStep, l’aïeul du système d’Apple (voir édition du 6 mars 2000). Si Safari se présente comme l’iMovie de la navigation (voir édition du 16 avril 2003), OmniWeb serait plutôt son Final Cut Pro ! La version en cours de développement en est un parfait exemple, bien qu’il s’agisse d’une bêta très peu avancée (le logiciel se fige et quitte très fréquemment). Reste que lors de sa sortie en avril prochain, elle aura de quoi faire pâlir les utilisateurs d’autres navigateurs. Parmi ses aspects les plus novateurs, l’utilisation de Cocoa et des technologies intégrées à Mac OS X. On y trouve en effet la reconnaissance de la parole, la lecture du texte affiché sur une page, Keychain, AppleScript ou Quartz. Le résultat est visible à l’oeil nu : face à l’austère Safari, OmniWeb propose des aperçus d’onglets dans un tiroir latéral. Un mode de navigation qui interloque au premier abord, mais qui s’avère utile à la longue : les onglets peuvent être réorganisés à volonté. Autres nouveautés, l’enregistrement de l’espace de travail afin de préserver l’ensemble des sites ouverts à un instant donné, ou le partage des favoris par le biais de Rendez-vous. Dans la même veine, la gestion de préférences par sites modifie la navigation sur la base des noms de domaine. Une caractéristique qui autorise notamment l’augmentation de la taille des polices de caractères automatiquement sur un site illisible. Enfin , parmi une liste de nouveautés trop longue à détailler, on notera aussi la disponibilité de favoris gérant les flux RSS ou XML, pour savoir par exemple si un site a été modifié.
Un outil pour les développeurs
Cette liste ne fait que compléter celle, déjà longue, des fonctions déjà présentes dans OmniWeb 4.5, la version actuelle du logiciel. Le navigateur est en effet capable de masquer la publicité ou de rechercher dans l’historique un mot qui a été lu sur une page Web. Il vérifie automatiquement l’orthographe dans les champs des formulaires et est compatible avec ColorSync pour afficher les images du Web fidèlement. Omniweb se présente aussi comme un excellent outil pour les développeurs de sites, puisque son éditeur de code permet de modifier celui d’une page de façon dynamique, pour afficher la transformation instantanément sans avoir à la télécharger sur un site de test. Enfin, OmniWeb fonctionne sur le même moteur de rendu que celui de Safari. Un gage de rapidité d’affichage ! Ce choix de développement permet aux programmeurs du groupe Omni de se concentrer sur les fonctions. Mais la comparaison s’arrête là : OmniWeb comporte bien plus de fonctions pilotables que Safari. Au final, aujourd’hui, les amateurs éclairés ainsi que les professionnels trouveront dans Omniweb l’une des applications de navigation les plus avancées.
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