Silicon.fr rapporte comment le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), affilié à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé les radiofréquences électromagnétiques comme « peut-être cancérogènes pour l’homme« .
A l’issue d’une réunion de 31 scientifiques rassemblés à Lyon pendant une semaine, du 24 au 31 mai, il ressort que l’usage d’un téléphone sans fil provoquerait un risque accru de gliome, un type de cancer au cerveau.
L’OMS assurait pourtant encore l’année dernière que les mobiles étaient sans aucun danger pour la santé.
Cette conclusion justifie un classement de ces terminaux (pdf en anglais) au niveau 2B, c’est à dire qu’il existe « des preuves limitées de carcinogénicité chez les humain, mais des preuves insuffisantes après les expériences sur les animaux« .
A l’instar de 266 autres substances comme le plomb, des vapeurs d’essences ou des gaz d’échappement des moteurs à essence, les mobiles font donc partie du deuxième seuil (par dangerosité) de classification des produits cancérogènes par l’OMS.
Ce résultat se fonde principalement sur les nombreuses études réalisées dans ce domaine.
En 2004, notamment, l’une d’elle montrait que le risque de gliome était accru de 40 % pour un gros utilisateur de téléphone, à raison de 30 minutes par jour pendant 10 ans.
Si les spécialistes reconnaissent qu’il est important de conduire de nouvelles recherches, ils préconisent d’ores et déjà l’utilisation des kits main libre et des SMS afin de réduire l’exposition aux radiofréquences.
Cette classification pourrait être lourde de conséquences d’un point de vue économique et raviver les doutes des consommateurs, tandis qu’il y a 5 milliards d’abonnements mobiles dans le monde d’après le CIRC.
La Fédération française des télécoms (FTT) a donc tenu à réagir rapidement… pour relativiser la gravité du message.
Par voie de communiqué, elle estime que « en choisissant 2B, le CIRC indique que le lien entre cancer et ondes radio n’est pas démontré » précise-t-elle dans un premier temps.
Avant de rajouter que « les ondes radio n’ont pas la même classification que, par exemple, l’alcool, le tabac et l’amiante« .
La FFT met également l’accent sur le fait que des « des incertitudes demeurent » et préconise à son tour la poursuite des recherches.
D’un côté comme de l’autre, la prudence reste de mise puisqu’il faudra encore attendre quelques années avant de connaitre véritablement les dangers liés à l’utilisation des téléphones mobiles.
Une prudence qui tend à privilégier l’économie de l’industrie des télécoms plus que la santé des utilisateurs en n’appliquant pas le principe de précaution…
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