C’est toujours un serpent de mer : les ondes radios liées à l’essor de la téléphonie mobile sont-elles nuisibles pour la santé ?
Dans une étude rafraîchie, l’ANSES fait le point sur l’évaluation des risques liés à l’exposition aux radiofréquences à partir des données scientifiques recueillies sur le sujet dans le monde et ses propres recherches.
Bilan : » Les conclusions de l’évaluation des risques ne mettent pas en évidence d’effets sanitaires avérés
Néanmoins, l’étude pointe toutefois, avec des niveaux de preuve limités, différents effets biologiques chez l’homme ou chez l’animal.
Le dernier focus sur ce sujet de l’exposition des radiofréquences de L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail* remonte à 2009.
Pas de preuve formelle d’effets sanitaires donc mais des traces d’effets biologiques avec des troubles possibles du sommeil, de la fertilité mâle ou des performances cognitives.
Alors que les recherches se poursuivent, l’ANSES prend des précautions dans sa communication à propos des liens de cause à effet : ses experts « n’ont pu établir un lien de causalité entre les effets biologiques décrits sur des modèles cellulaires, animaux ou chez l’homme et d’éventuels effets sanitaires qui en résulteraient ».
L’agence ne cache pas que certaines publications « évoquent une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones portables ». Elle compte également se pencher sur la question de « l’électro-hypersensibilité » qui fera l’objet d’une expertise spécifique qui démarrera à la fin de cette année.
Dans un contexte de développement des technologies et des usages (essor de la 4G synonyme de puissance accrue des antennes-relais), l’ANSES recommande de limiter les expositions de la population aux radiofréquences (en particulier des téléphones mobiles) et de maîtriser l’exposition générale résultant des antennes-relais.
Une précaution qui concerne notamment les enfants et les utilisateurs intensifs de terminaux mobiles.
L’agence recommande plus que jamais aux adultes utilisateurs intensifs de téléphone mobile (en mode conversation) de recourir au kit main-libre. De façon plus générale, il est préférable de privilégier l’acquisition de téléphones affichant les débits d’absorption spécifique (DAS, affichage obligatoire pour la vente de terminaux) les plus faibles.
Il faudrait également que le développement des nouvelles infrastructures de réseaux de téléphonie mobile fassent « l’objet d’études préalables en matière de caractérisation des expositions et que les conséquences d’une éventuelle multiplication du nombre d’antennes-relais dans le but de réduire les niveaux d’exposition environnementaux fassent l’objet d’un examen approfondi ».
Toujours dans un souci de rassurer la population sur les risques liés à la téléphonie mobile, il faudrait « documenter les situations des installations existantes conduisant aux expositions les plus fortes du public et d’étudier dans quelle mesure ces expositions peuvent être techniquement réduites ».
Profil de l’ANSES |
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a été créée le 1er juillet 2010 par la fusion de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset). L’Anses assure des missions de veille, d’expertise, de recherche et de référence sur un large champ couvrant la santé humaine, la santé et le bien-être animal et la santé végétale. C’est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle des ministères chargés de la Santé, de l’Agriculture, de l’Environnement, du Travail et de la Consommation : 11 laboratoires R&D, 16 implantations géographiques, 1350 agents et 800 experts extérieurs (source : site Internet ANSES) |
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