OneUp lève 2 millions de dollars pour dépasser la vitrine Google Apps
One Up boucle un tour de table qui va lui permettre d’enclencher une stratégie marketing pour ses logiciels de gestion destinés aux petites entreprises.
L’heure est venue pour OneUp d’ouvrir une page marketing.
Jusqu’à présent, la start-up installée entre la France et les États-Unis s’est appuyée essentiellement sur des partenariats pour mettre en avant ses logiciels de gestion à destination des petites entreprises et des experts-comptables.
Elle a désormais davantage de marge de manœuvre, à la faveur d’une levée de fonds de 2 millions de dollars.
La société française de gestion de portefeuille XAnge Private Equity (reprise l’année dernière par Siparex auprès du groupe La Poste) et le fonds américain de capital-investissement Altos Ventures (implanté dans la région du même nom, en Silicon Valley) emmènent ce tour de table.
Tous deux renouvellent leur confiance envers OneUp après avoir contribué, entre 2010 et 2014, à plusieurs opérations de financement, pour un investissement cumulé de 4 millions de dollars, avec le soutien de Bpifrance et de business angels.
À l’américaine
Diplômé de l’université Dauphine et familier des marchés boursiers, François Nadal avait fondé OneUp en 2010, à Paris. Il avait, à quelques mois d’intervalle, posé ses valises à San Francisco, lançant, en 2011, une première version de sa solution d’automatisation des tâches comptables et administratives, sous la marque myERP – que l’on trouve encore dans les CGU, dont la dernière mise à jour remonte au 6 juin 2012.
Si OneUp revendique aujourd’hui quelque 700 000 utilisateurs dans une cinquantaine de pays, c’est avant tout grâce à sa disponibilité sur la place de marché d’applications associée aux Google Apps*.
Face à un Cegid, un Sage ou un Intuit, la start-up mise, entre autres, sur la dimension prédictive et l’intelligence artificielle, à travers une plate-forme capable d’anticiper les actions des utilisateurs.
Une interface de programmation est ouverte aux développeurs tiers, pour l’heure en bêta, afin de favoriser les jonctions avec d’autres services. Et notamment l’importation de données, qui se fait pour l’heure à la main, typiquement via des fichiers CSV. Côté hébergement, ça se passe sur le cloud d’Amazon… sans précision sur la localisation des données.
Pour cette offre qui associe prospection, devis, commandes, facturation, dépenses, stocks, achats et comptabilité, le ticket d’entrée est fixé à 9 dollars par mois dans le cadre de la formule à un seul utilisateur. Pour passer à deux utilisateurs avec un support personnalisé, c’est 19 dollars par mois. Le dernier palier est fixé à 169 dollars pour un nombre illimité d’utilisateurs.
Enjeux légaux
En l’état, la clientèle est concentrée à 40 % aux États-Unis. La France n’en représente que 10 %, mais les équipes sur place seront renforcées à la suite de la levée de fonds : trois recrutements sont attendus, l’effectif global de OneUp dans le monde devant être relevé à une vingtaine de collaborateurs.
Sur la partie comptabilité, OneUp évoque « une automatisation à 90 % » des saisies actuellement réalisées par les collaborateurs. L’intelligence artificielle entre en jeu pour reconnaître les écritures bancaires et rapprocher, par exemple, les opérations de crédit/débit avec les factures arrivées à échéance.
Au niveau de la gestion des stocks, on relèvera ce partenariat avec Square sur l’intégration des systèmes de caisse pour le réapprovisionnement automatique ou les suggestions de commandes envoyées par e-mail aux fournisseurs.
OneUp précise, dans sa foire aux questions, que si sa solution est opérationnelle du point de vue technique, « il se peut que l’application [accessible sur le Web, sur Android et sur Chrome, ndlr] ne fonctionne pas correctement [hors des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de la Chine ] selon les droits des affaires locaux ».
Face à ces enjeux légaux, OneUp a pris le parti de se constituer un réseau de prescripteurs qui réunit une centaine de cabinets d’expertise comptable. Des partenariats ont également été noués avec des organismes d’audit.
* Dans la pratique, il est possible d’associer OneUp à un compte Google Apps pour une connexion directe avec Google Address Book, Gmail et Google Agenda.
Crédit photo : One Up