OnePark lève 2,5 millions d’euros : une place au capital pour la SNCF
Via sa filiale Keolis, la SNCF emmène le premier tour de table de la start-up OnePark, à l’origine d’une plate-forme en ligne de réservation de places de parking.
Keolis s’est réservé une place au capital de OnePark.
Le groupe de transport public, filiale à 70 % de la SNCF, emmène le premier tour de table de cette start-up francilienne qui s’est positionnée sur la « digitalisation du stationnement ».
Elle a, en l’occurrence, développé une plate-forme technologique permettant aux exploitants de parkings d’en optimiser le taux d’occupation à travers le partage et l’accès aux places qui y sont disponibles.
Associant matériel et logiciel, cette solution gère notamment le guidage des utilisateurs par GPS et l’ouverture à distance des barrières… une fois la réservation effectuée, en ligne ou sur l’application mobile (iOS, Android).
OnePark revendique 450 parkings partenaires en France. On en compte une centaine en région parisienne, une vingtaine à Lyon ainsi qu’à Nice, une dizaine à Nantes, à Bordeaux et à Marseille, une demi-douzaine à Montpellier et une couverture plus éparse dans des villes comme Strasbourg, Saint-Étienne et Limoges.
Parking à l’hôtel
La levée de fonds – qui implique d’autres investisseurs dont OnePark ne souhaite pas communiquer l’identité ; on ignore par ailleurs la nouvelle répartition du capital après l’opération – devra permettre d’étendre ce réseau, y compris en Belgique et en Suisse.
La SAS établie à La Défense (son siège social se trouve à Cergy-Pontoise*) est effectivement présente sur ces deux marchés. À Bruxelles, Bruges, Anvers et Louvain pour le premier ; à Genève pour le second. On relève aussi quelques parkings en Pologne, à Varsovie.
Ce développement va induire des recrutements, essentiellement sur la partie commerciale, pour renforcer un effectif qui compte actuellement une vingtaine de collaborateurs. Pour l’heure, la page « Emploi » sur le site Web de OnePark fait état de quatre postes ouverts : développeur Ruby on Rails, chargé(e) partenariats et affiliation, chargé(e) de relation client et responsable produit UX/UI.
Le modèle économique ne permet pas encore à la jeune pousse fondée en 2013 d’être rentable, mais il est clairement établi : pas de frais pour les utilisateurs et une commission prélevée auprès des partenaires.
En première ligne, les groupes hôteliers, qui s’inscrivent dans une logique d’open innovation pour offrir des services complémentaires à leur clients… et tirer des revenus supplémentaires de leurs parkings, un poste généralement peu optimisé.
Accor, Radisson Blu, Accor et Holiday Inn figurent tous les quatre sur la liste des partenaires. Mais l’activité va véritablement changer de dimension grâce à ce partenariat récemment noué avec EFFIA, filiale stationnement du groupe Keolis : OnePark ajoutera, au cours de l’année 2016, plus de 300 parkings à sa plate-forme.
L’ambition pour 2017 est d’atteindre les 2 000 parkings référencés. En termes de réservations, on en est, selon la start-up, à 80 000 par an, pour « près de 7 500 heures de stationnement » vendues chaque jour.
Embouteillage sur le stationnement digitalisé
Qu’en est-il de l’expérience client ? On sélectionne un lieu, puis on renseigne ses dates d’arrivée et de départ. Les prix et les disponibilités sont mis à jour en temps réel. OnePark garantit à chacun le forfait le plus avantageux par rapport à ses besoins, sachant qu’il existe aussi des formules d’abonnement, notamment à la semaine.
Les indications relatives au parking réservé figurent dans l’e-mail de confirmation. Le guidage vocal est assuré par l’application. L’ouverture des barrières l’est éventuellement, en association avec un boîtier installé par OnePark, même s’il existe d’autres manières d’entrer et de sortir des parkings (appeler un numéro, utiliser le clavier à code, prendre un ticket).
Pour ce qui est des modalités d’annulation, de la gestion des données personnelles, du paiement via Paybox ou encore des options comme les « entrées et sorties multiples », on se référera aux CGU (document PDF, 22 pages).
En scrutant le marché, on repère de nombreux concurrents positionnés plus ou moins sur le même créneau.
On citera Mobypark et Zenpark (qui a levé 1,6 million d’euros début 2015). Mais aussi, dans des registres un peu plus éloignés, Parkadom (location de parkings entre particuliers ; 350 000 euros levés fin 2014) et Ector (500 000 euros fin 2015), qui associe la dimension du voiturier.
Des acteurs venus de l’étranger se placent aussi sur le marché français. Par exemple, l’Espagnol Parclick et ses 750 000 euros levés à l’automne.
* OnePark est une SAS au capital de 35 805 euros, immatriculée au RCS de Pontoise sous le numéro 790 272 033. Son siège social se trouve avenue Bernard-Hirsch, 95 021 Cergy-Pontoise. Ses cofondateurs David Vanden Born et Gilles Latouche, deux entrepreneurs issus de l’ESSEC, partagent les responsabilités de CEO.
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