La Commission européenne vient de publier son appel d’offres officiel pour la création de son propre portail open data.
Il devra héberger les données partagées publiquement par la Commission et, par extension, tous les corps et institutions européens.
Pour l’emporter, les candidats devront aussi aider la Commission à définir et implémenter des procédures de publication, et intéresser les utilisateurs finaux dans l’exploitation de ces données.
L’exécutif européen est prêt à investir jusqu’à 800 000 euros dans ce projet.
Un portail test développé par les équipes internes de la Commission devra servir de base au nouveau site.
La livraison d’une première version du portail serait attendue en mars 2012.
Il est basé sur LAMP (Linux, Apache, MySQL, PHP), Drupal et CKAN (Comprehensive Knowledge Archive Network).
Une autre des conditions du contrat : le code développé devra être rendu open source et publié sur Osor.eu, ou tout autre référentiel de projets open source.
En France, la dimension open data est désormais prise au sérieux alors qu’elle figurait dans les recommandations du programme France Numérique 2012 présenté par Eric Besson en octobre 2008.
La mission gouvernementale Etalab s’est engagée à ouvrir une première version bêta d’un portail Data.gouv.fr avant la fin de l’année.
En début de semaine, Gilles Babinet, Président du Conseil national du numérique (CNN), avait publié une « tribune-plaidoyer » dans Les Echos : « L’open data est un enjeu politique. A travers lui se dessinent différents modèles de société. »
L’objectif est d’inciter les pouvoirs publics à s’engager dans cette vague de libéralisation des données publiques en vue d’une exploitation libre ou commerciale par des tiers.
Et d’afficher davantage de transparence. Mais jusqu’où ?
« On peut donc saluer la volonté partagée de ces partis [PS et UMP, ndlr] de créer une société plus transparente », argue-t-i dans cette tribune.
« Mais le vrai débat qui se dessine derrière ces intentions n’a pas été abordé : il porte un potentiel de réforme si profond qu’il est naïf de penser qu’il puisse se réduire à une volonté de mise en ligne de l’ensemble des données dont dispose l’Etat et ses dépendances. »
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