Le succès d’Opera ne s’est pas fait attendre depuis la disponibilité, mardi 20 septembre, du navigateur en version gratuite et sans publicité. Le 22 septembre, l’éditeur Opera Software annonçait que « plus d’un million de personnes ont téléchargé le navigateur Opera en deux jours ». Aujourd’hui, la page d’accueil du site évoque le chiffre de 1,6 million de téléchargements. « Le taux de téléchargement double le record précédent atteint en avril avec le lancement d’Opera 8 », précise l’éditeur dans un communiqué.
Jusqu’alors commercialisé à environ 30 euros ou proposé en version gratuite avec de la publicité, Opera – disponible pour Windows, Mac OS X et Linux – est réputé pour sa rapidité et ses innovations. Introduction des onglets, navigation commandée par mouvements de la souris ou à la voix, intégration de technologies tierces comme le protocole BitTorrent (voir édition du 7 juillet 2005), la messagerie Gmail de Google, les fils RSS, le format graphique SVG, la recherche intégrée, etc., sont quelques-unes de ses caractéristiques. Sans oublier la sécurité. Opera a été parmi les premiers navigateur à intégrer des outils antiphishing (voir édition du 20 avril 2005), à bloquer les pop-up ou encore à intégrer un système de mise à jour automatique. Enfin, Opera revendique le respect des standards ouverts.
Un nouveau concurrent d’Internet Explorer
Avec de telles qualités, Opera n’a rien à envier à un navigateur comme Firefox, par exemple. Mais, du fait de son modèle payant, le succès d’Opera restait confidentiel et sa part de marché ne dépassait guère 1%. Mais cela devrait évoluer. Opera Software n’en est pas encore à afficher un compteur de téléchargements (comme le propose Spread Firefox, le site promotionnel du navigateur au panda rouge) et l’éditeur s’est bien gardé de toute annonce d’objectifs à atteindre en nombre de téléchargements.
Il n’en reste pas moins qu’Opera se présente comme un nouveau concurrent crédible d’Internet Explorer. « Selon les données de connexions au serveur, une majorité de téléchargements proviennent d’utilisateurs sous Internet Explorer », précise l’éditeur. En offrant son produit phare, l’entreprise norvégienne, créée en 1994, agrandit sa vitrine technologique et développe ses marchés à travers la commercialisation des versions de son navigateur pour appareils mobiles (téléphones, PDA) et systèmes embarqués. Rien qu’en 2005, l’éditeur a passé des accords avec Nokia, Motorola, NTT DoCoMo et Archos notamment.
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