En mai, Opera Software lançait un service de VPN (Virtual Private Network) gratuit et illimité pour iOS, après l’avoir intégré nativement dans son propre navigateur Internet.
Au tour du Google Play Store d’Android d’accueillir l’application de réseau virtuel privé de l’éditeur du browser d’origine norvégienne (qui serait en cours d’acquisition par le fonds chinois Golden Brick).
La fonctionnalité de VPN qu’Opera a intégrée dans son navigateur Internet (mouture bureau) et dans les apps iOS et Android reposent largement sur la technologie de SurfEasy, du nom d’une société rachetée en mars 2015. Celle-ci propose un client VPN sous forme d’extension freemium pour le navigateur Opera.
Sous la bienveillance de la mascotte Olaf associée à son client VPN, l’application permet de changer virtuellement de localisation géographique avec un choix de plusieurs pays, avec l’adresse IP idoine (choix parmi les États-Unis, le Canada, l’Allemagne, Singapour et les Pays-Bas). Cela permet d’accéder à des sites Web géolocalisés. Pratique pour exploiter des services vidéo comme Hulu (impossibilité d’y accéder depuis la France).
Non seulement l’app permet de créer un tunnel sécurisé entre le mobinaute et les serveurs VPN de SurfEasy mais, en plus, elle se charge d’effacer les cookies liés à la publicité.
Autre fonction intégrée : un outil de diagnostic permet de scanner le réseau Wi-Fi auquel vous êtes connecté. En cas de détection de la moindre faiblesse, le recours au VPN est alors préconisé. En effet, l’usage d’un VPN lors d’un accès à un réseau Wi-Fi public est un gage de sécurité (contre des pratiques frauduleuse de data-sniffing ou comment capturer des données à l’insu de l’utilisateur). Une échelle de la sécurité du réseau – entre « A » et « F » dans un effort de simplification – a été établie.
Le client VPN d’ Opera n’est pas le premier à poindre sur Android. Mais il se distingue par sa gratuité et son aspect illimité, alors que la plupart des autres solutions nécessitent de payer pour déverrouiller l’accès illimité.
Pour l’éditeur norvégien, tout cela va dans le sens de la protection de la vie privée.
Quant au business model d’Opera, la société ne cache pas qu’elle collecte « les données anonymes sur la façon dont les gens utilisent leur terminaux mobiles » afin de les vendre à des prestataires tiers.
Opera trouve également une monétisation de cette application grâce à la publicité. Plutôt ironique puisque l’application permet de bloquer les « ad trackers » (cookies).
(Crédit photo : @Opera)
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