« Nous voulions un ordinateur personnel que l’on peut toujours porter sur soi mais qui soit assez performant pour le définir comme ordinateur unique », déclare Jory Bell, le PDG de Oqo, une société américaine créée en 1999 et composée d’ingénieurs issus d’IBM et d’Apple notamment. Le résultat de leurs travaux dépasse toutes les espérances. Présenté aux conférences WinHEC qui se déroulent du 16 au 18 avril à Seattle, l’ordinateur personnel d’Oqo a la taille d’un PDA (12,45 x 7,37 x 2,29 cm), le poids d’un lecteur MP3 (280 g) et le processeur d’un ordinateur de bureau. Lequel n’est autre que le Crusoe TM5800 de Transmeta cadencé à 1 GHz. Un choix motivé par un souci de ménagement des ressources énergétiques. Nous sommes loin des StrongARM à 206 MHz d’Intel.
Autre différence plus que notable avec les Pocket PC ou Palm, la taille de la Ram s’élève à 256 Mo et le disque dur offre 10 Go. Là encore, on est loin des quelques mégaoctets proposés par défaut et des coûteuses cartes d’extension en mémoire Flash. Son écran, tactile et couleur (VGA), offre une diagonale de 4 pouces (plus de 10 cm). Les extensions ne sont pas en reste puisque Oqo a quasiment intégré toutes les interfaces de communication. Outre des ports Firewire et USB, l’ordinateur de poche supporte le Wi-Fi (802.11b) et le Bluetooth. Sans oublier une sortie audio qui le transforme ainsi en baladeur.
Le véritable ordinateur personnel
Et pour piloter le tout, Oqo ne fait pas dans l’allégé. La société a simplement sélectionné Windows XP Professional, le Windows XP des ordinateurs de bureau et non la version embarquée utilisée par nombre d’appareils industriels. Des modules optionnels feront office de base d’accueil pour transformer cet ordinateur de poche en ordinateur de bureau. A priori, le module devrait disposer d’un clavier et d’un écran. Seule grande inconnue, son prix. Au vu des composants et de l’architecture du produit, il risque plus de se situer autour des 2 000 euros que des 500-700 euros des Pocket PC 2002. Les premiers exemplaires sont attendus, sur le sol américain, pour le second semestre 2002. Avec l’Ultrapersonal computing, Oqo donne enfin tout son sens au terme « ordinateur personnel ».
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