Oracle ajoute une brique blockchain sur son cloud
Oracle fixe au 1er trimestre 2018 l’intégration, dans son offre PaaS, d’un environnement de développement d’applications basées sur la blockchain.
Après Microsoft ou encore IBM, Oracle injecte à son tour une dose de blockchain dans son PaaS.
La firme de Redwood Shores a développé un environnement cloud destiné à la création d’applications décentralisées. Elle prévoit un lancement en production au 1er trimestre 2018, sur ses offres IaaS Bare Metal et Cloud Machine.
Dans un premier temps, l’accent sera mis sur la transformation de l’existant ; notamment dans le cadre de l’initiative Oracle Platform for Open Banking, qui vise à constituer une plate-forme ouverte pour l’industrie financière*.
Plusieurs cas d’usages sont actuellement expérimentés, entre la facturation, le transfert de propriété et la gestion des chaînes d’approvisionnement, avec des partenaires comme Accenture, Intel et Infosys.
On part sur des blockchains privées. En d’autres termes, une implémentation en circuit fermé, par des organisations qui souhaitent « garder la main » sur le système en pouvant notamment créer des sous-registres et accepter des participants en « lecture seule ».
Sous l’égide d’Hyperledger
Oracle – qui s’était signalé en rejoignant officiellement, fin août, le consortium Hyperledger, dont IBM et Microsoft sont aussi membres – fait le pont avec d’autres composantes de son cloud, entre autres pour l’authentification et la gestion des clés de chiffrement. La jonction est également établie avec les applications tierces par l’intermédiaire d’une API et d’un SDK Java/Node.js.
La prise en charge des smart contracts (code informatique capable de s’exécuter de manière autonome si certaines conditions sont remplies) est assurée, comme chez Microsoft, qui avait lancé il y a près de deux ans son programme de « blockchain as a service ».
S’y est greffée, depuis lors, une place de marché d’applications décentralisées. Le groupe de Satya Nadella a, en parallèle, exploré le concept de plate-forme ouverte et développé, dans cette optique, un middleware pour l’interopérabilité.
Plus récemment, il a présenté Coco, du nom d’un framework destiné à optimiser les performances, la sécurité et la flexibilité des blockchains privées exploitées en entreprise. Les mécanismes de gouvernance y sont revus, tout comme ceux de consensus.
* On travaille aussi sur la problématique chez Amazon, dont la branche cloud s’est associée, l’an dernier, à Digital Currency Group, société d’investissement new-yorkaise spécialisée dans l’univers des cryptomonnaies).