« Ce ne sera pas le big bang », a martelé à plusieurs reprises Jesper Andersen, le vice-président stratégie d’Oracle, à l’occasion d’une conférence sur la stratégie applicative du groupe. Il en a profité pour démentir une idée qui est, selon lui, actuellement véhiculée par ses concurrents, suivant laquelle les clients seront contraints et forcés d’abandonner leurs solutions existantes pour adopter Fusion à sa sortie en 2008. Pour lui, tout se fera, au contraire, par étapes successives et il y a de nombreux éléments à la base de cette suite dont les clients peuvent déjà profiter actuellement, quelle que soit la ligne de produit acquise.
A peine une semaine après la présentation officielle de l’avancée du projet Oracle Fusion Applications aux Etats-Unis (voir édition du 25 janvier 2006), les dirigeants d’Oracle ont donc tenu à rassurer également leur auditoire français sur les objectifs de la nouvelle offre en construction.
Ils ont, par ailleurs, annoncé l’arrivée, en 2006, de trois nouvelles versions des suites Oracle E-Business, PeopleSoft Enterprise et JD Edwards EnterpriseOne, qui intégreront des possibilités d’évolutions vers Fusion. En revanche, il faudra patienter pour en savoir plus sur leurs intentions quant aux solutions de Siebel. Oracle est contraint, pour des raisons réglementaires, de garder le silence sur ce point tant que son rachat n’est pas complètement finalisé.
Le middleware sera la pierre angulaire de Fusion
« Jusqu’à présent, en tant qu’industrie, nous n’avons pas été à la hauteur dans la réponse que nous avons apportée aux besoins de flexibilité de nos clients. Nos systèmes étaient trop monolithiques, trop difficiles à mettre à jour », explique Jesper Andersen. Le groupe travaille sur trois principaux axes pour palier à ces difficultés. Le premier vise à donner une meilleure visibilité aux utilisateurs sur les retours sur investissement apportés par leurs systèmes. Le second consiste à fournir des systèmes évolutifs, capables d’évoluer en même temps que les processus métiers. Le dernier axe de progrès concerne l’efficacité et la réduction des coûts.
La plate-forme Oracle Fusion Middleware, qui est déjà opérationnelle, est à la base de la nouvelle architecture en développement. C’est sur cet « intergiciel » que les nouveaux éléments seront développés et que le groupe intégrera les solutions existantes.
Il est vrai qu’il y a de plus en plus un rapprochement entre les applications et le middleware en tant qu’infrastructure, a rappelé le vice-président stratégie du groupe.
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