Oracle, HP, Intel, Bull, Red Hat…comment les firmes IT se déchirent autour d’Itanium
La décision par Oracle de stopper tous les développements autour de l’architecture processeur Intel Itanium a provoqué moult réactions.
Après le désengagement d’Oracle vis-à-vis d’Itanium, HP, l’un des plus fervents contributeurs à cette architecture processeur, défend ses intérêts.
La firme de Leo Apotheker considère qu’il s’agit d’une tentative de déstabilisation de son concurrent.
Le 23 mars, HP a annoncé qu’elle comptait poursuivre le maintien du support pour les clients Oracle ayant adopté les configurations de serveurs critiques Integrity associés à son système d’exploitation HP-UX et Itanium.
« HP continuera de soutenir Itanium malgré le comportement qui dessert la clientèle d’Oracle. »
Tout en décochant une flèche vers son concurrent. Cette décision du groupe de Larry Ellison survient « dans un contexte de perte d’influence de SPARC (architecture processeur de Oracle-Sun) sur le marché des serveurs ».
Selon Gartner, Oracle a rencontré de sérieuses difficultés sur le front des serveurs dans la période transitoire de rapprochement avec Sun. Il apparaît en quatrième position en termes de revenus derrière HP, IBM et Dell.
La firme de Larry Ellison a perdu de l’influence : sa part de marché se situe à 6,3% en 2010 (contre 8,7 % en 2009).
En termes d’équipement, les temps sont durs également : Oracle pointe à cinquième place avec 1,8% de part de marché (3,1% en 2009).
L’arrêt d’Itanium constitue « une opération de désinformation d’Oracle qui a pour objectif de forcer les clients à adopter la plate-forme serveur Sun dans un geste désespéré de ralentir sa chute en terme de part de marché », poursuit HP dans son communiqué de réaction.
Du côté d’Intel, le fondeur réitère également son soutien à la plate-forme Itanium.
« Le travail sur les processeurs et les plates-formes Itanium se poursuit avec de multiples générations de puces actuellement en cours de développement et déjà inscrites en termes de délais de livraison », a déclaré son patron Paul Otellini.
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