Oracle prolonge son OPA

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Les actionnaires de Peoplesoft ont quelques jours supplémentaires pour accepter ou non l’offre de rachat d’Oracle. En attendant, les dirigeants de Peoplesoft continuent de torpiller ce projet.

Oracle a prolongé son OPA sur Peoplesoft jusqu’au 18 juillet. L’offre inamicale de 6,2 milliards de dollars devait expirer le 7 juillet. Dans un communiqué, Oracle a ajouté que, jeudi 3 juillet, il avait reçu dans le cadre de son OPA 34,75 millions d’actions de son concurrent. Ce qui n’empêche pas le conseil d’administration de Peoplesoft de multiplier les manoeuvres pour la contrer. L’éditeur ne cesse de réaffirmer son opposition à l’offre d’Oracle (voir édition du 20 juin 2003) et tente, de son côté, de mener à bien son projet de fusion avec JD Edwards. Jeudi, il a inventé un autre stratagème, consistant à sensiblement relever ses prévisions de chiffre d’affaires pour le deuxième trimestre de son exercice 2003-2004, ce qui a créé la surprise à Wall Street. L’éditeur prévoit désormais de réaliser un chiffre d’affaires compris entre 490 et 500 millions de dollars, bien au-dessus de sa prévision d’avril qui allait de 450 à 460 millions de dollars, et de la moyenne attendue par les analystes, établie à 443,2 millions de dollars. La raison en est des ventes de licences bien meilleures que prévu : elles devraient être comprises entre 105 et 115 millions de dollars, alors que les analystes prévoyaient un chiffre inférieur à 80 millions de dollars. Mais, surtout, il a également imaginé une pilule empoisonnée d’un nouveau genre. Il a en effet adjoint à ses contrats de licences des garanties destinées à protéger ses clients. Elles prévoient qu’en cas de prise de contrôle de PeopleSoft, le repreneur serait obligé de rembourser à hauteur de 2 à 5 fois le montant de son contrat de licence. Evidemment, Oracle n’apprécie que moyennement cette trouvaille contractuelle. D’autre part des juristes s’interrogent sur la légalité de ces clauses.