« L’hébergement sera un véritable modèle économique d’ici 3 à 5 ans », explique Laurent de Lavarenne, responsable marketing solution développement et Java pour Oracle. Ainsi, à la différence de Microsoft qui campe sur sa décision de ne pas offrir de services d’hébergement, Oracle cherche tout simplement à étendre cette activité. Aussi, l’éditeur vient de lancer deux nouveaux services Internet censés rendre l’hébergement inévitable.
Au travers de son portail OTN (Oracle Technical Network), qui est un réseau de développeurs qui comprend 1,2 million d’abonnés, il est possible d’avoir accès à des logiciels de développement utilisables à distance, sans les télécharger. Via Oracle Portal Online Studio, il est possible de développer des portails en HTML. Oracle Mobile Online Studio permettra quant à lui de développer des portails « mobiles » sous protocole Wap ou i-Mode. De fait, Oracle propose d’héberger des logiciels de développement. L’accès à ces outils est totalement gratuit.
Une fois le portail de l’entreprise réalisé, il est alors possible, soit de récupérer les codes sur le serveur de l’entreprise, soit de choisir d’héberger le portail dans le centre d’hébergement d’Oracle. Et là, bien sûr, le service est payant. Il est facturé 100 dollars par mois (environ 750 francs) et par gigaoctet d’informations stockées, et non par utilisateur. Oracle table sur une offre de service gratuite pour amener les entreprises à héberger leur solution chez lui. Toutefois, l’hébergement sera gratuit jusqu’à fin mars. Par ces différentes offres, Oracle essaie véritablement d’intégrer le service comme valeur ajoutée à ses logiciels.
Oracle, bon dernier à rejoindre l’initiative UDDI
Par ailleurs, Oracle annonce la disponibilité pour le printemps prochain d’Oracle 9i Dynamic Web Services, lequel permet de relier entre elles différentes applications Web d’entreprise. La solution rend ainsi possible le travail coopératif au moment où la communication entre les plates-formes devient de plus en plus d’actualité. La solution n’est pas sans rappeler les différentes technologies existantes, telles ebXML ou UDDI. Oracle, qui d’ailleurs vient de rejoindre le groupe de travail UDDI (voir édition du 17 novembre 2000), compte s’appuyer sur la technologie poussée par ce groupe ainsi que sur le protocole SOAP afin de rendre possible l’interopérabilité des services de la suite Oracle 9i. La solution mise en place, développée sous Java et XML, se pose en concurrent de l’initiative .Net de Microsoft. Pour Oracle, il n’était toutefois pas question de développer un langage propre faisant allusion au C# de Microsoft (voir édition du 27 juin 2000). Le produit sera intégré à la suite de solutions Oracle 9i déjà commercialisées, tels Oracle9i Application Server, le SGBD Oracle9i, Oracle 9i Real Application Cluster, Oracle9i Developper Suite?
Oracle, qui n’est pas encore un acteur ASP en France, prépare ainsi l’utilisation de ses solutions en ligne. Tout comme Microsoft, mais avec toutefois un peu d’avance sur celui-ci, l’éditeur prend clairement le virage du tout ASP.
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