Oracle/Peoplesoft : l’antitrust américain s’oppose à la fusion
Le projet de fusion entre Oracle et Peoplesoft paraît bien compromis depuis que les autorités antitrust américaines lui ont rendu un avis négatif. Mais Oracle veut encore y croire.
Mauvaise nouvelle pour Oracle et son projet de fusion avec Peoplesoft : le service antitrust américain a fait savoir aux intéressés qu’il allait recommander au ministère américain de la Justice (DoJ) de s’opposer à cette opération. La décision définitive interviendra le 2 mars prochain, soit dix jours avant la clôture de l’offre d’Oracle. C’est ce qu’explique Peoplesoft dans un communiqué qui a été publié dans la foulée. De son côté, Oracle assure que la fusion finira par être approuvée par le DoJ. De fait, si la recommandation du département antitrust a un poids important dans la décision du DoJ, elle ne constitue pas pour autant un jugement définitif. Reste également à connaître la position des autorités antitrust européennes.
Quoi qu’il en soit la bataille entre les deux éditeurs de progiciels est dans sa phase finale. La semaine dernière, Oracle a relevé le montant de son offre publique d’achat hostile de 33 %, à 26 dollars par action, valorisant Peoplesoft à 9,4 milliards de dollars (voir édition du 9 février 2004). Cette nouvelle offre, la dernière selon Oracle, n’a pas semblé plaire aux dirigeants de Peoplesoft qui, une nouvelle fois, ont exprimé leur désaccord, expliquant que le seul but de ce projet est d’éliminer un concurrent. Depuis l’annonce de l’OPA en juin 2003, Oracle a relevé de 62 % son offre sur Peoplesoft, qui a entre-temps avalé un autre concurrent, JD Edwards.