Orange et Bouygues Telecom ne sont pas parvenus à trouver un consensus pour que les négociations sur les conditions de rapprochement aboutissent. Ils l’ont annoncé chacun de leur côté vendredi soir.
Le Figaro et Les Echos avaient commencé à dévoiler l’échec des négociations entre Orange et Bouygues Telecom. Et le groupe de Stéphane Richard a confirmé l’abandon dans un communiqué laconique diffusé vendredi vers 19h00.
« A l’issue de discussions approfondies, le Conseil d’Administration d’Orange a constaté qu’un accord en vue d’un rapprochement avec Bouygues Telecom n’a pu être trouvé », déclare Orange.
« Il a donc été décidé de mettre un terme aux discussions engagées le 5 janvier dernier entre Orange et Bouygues. »
Selon les médias les plus réactifs sur le sujet, la question de la valorisation de Bouygues Telecom (et final du prix à payer par Orange et son actionnaire étatique) constitue le principal point d’anicroche.
Associée à quelques conditions connexes jugées inacceptables par Martin Bouygues comme la clause dite de standstill l’empêchant de monter davantage au capital d’Orange (la négociation portait sur une fourchette 10 à 15% avec un consensus autour de 12%).
La position ferme de l’Etat – à travers le ministère de l’Economie et l’Agence des participations de l’État – a été perçue comme une barrière insurmontable.
« Ils [Bercy + APE] ont ainsi conditionné l’entrée de Bouygues au capital d’Orange à un prix plancher de 18,5 euros par action alors que les parties [Orange et Bouygues Telecom] négociaient jusque-là à 17 euros (l’action cotait 15,40 euros en bourse vendredi) », selon Le Figaro.
Malgré une accélération du round de négociation depuis le week-end de Pâques et un délai supplémentaire pour la dernière ligne droite, aucun consensus ne s’est dégagé entre les principaux protagonistes.
Sans compter les éventuelles pressions du côté de SFR et Iliad/Free qui devaient reprendre des actifs de Bouygues Telecom pour que le rapprochement soit mieux perçu par l’Autorité de la concurrence…
Echouer si près du but, c’est dommage ? C’est le deuxième échec d’un deal à 10 milliards d’euros, après le refus par Martin Bouygues de céder sa filiale télécoms à SFR à la mi-2015. Alors qu’Orange avait auparavant tenté une première approche vis-à-vis de Bouygues…
Logiquement dans la foulée, le groupe de Martin Bouygues vient également de confirmer l’abandon des négociations. En fournissant les points-clés qui étaient scrutés : « l’intérêt des collaborateurs de Bouygues Telecom et les garanties sociales », « le niveau de participation de Bouygues dans le capital d’Orange et la gouvernance associée », « le risque d’exécution » et « la valeur retenue pour Bouygues Telecom ».
Les deux opérateurs protagonistes finissent par reprendre leurs objectifs stratégiques. « Fort de sa dynamique, Orange poursuit l’exécution de son plan stratégique engagé en 2015 basé sur l’investissement dans les réseaux très haut débit et une expérience client incomparable, et maintient l’ensemble de ses objectifs financiers », indique le groupe de Stéphane Richard.
De son côté, Bouygues Telecom déclare qu’il compte « poursuivre sa stratégie stand alone qui a permis d’ores et déjà un retour à la croissance du chiffre d’affaires et de l’EBITDA dès 2015 ».
Tout en poursuivant : « Bouygues reste convaincu que le marché des télécoms représente un potentiel de croissance important porté par le développement exponentiel des usages numériques et que Bouygues Telecom est particulièrement bien placé sur ce marché pour bénéficier de cette dynamique. »
Juste avant l’annonce officielle de l’abandon des négociations par les deux opérateurs, la section syndicale CFE-CGC du groupe Orange prônait « l’intérêt national » et croyait encore à l’aboutissement d’un accord avec Bouygues Telecom. « L’actuel gouvernement a l’opportunité, offerte sur un plateau, de corriger les erreurs de ses prédécesseurs, en permettant la mise en place d’un marché viable à trois opérateurs : il ne faut donc pas attendre que le gâchis soit consommé. La valorisation boursière des 4 acteurs concernés est d’ores et déjà chahutée sur les marchés (…) ».
Il y a comme un goût amer après tant d’énergie dépensée…
(Crédit photo : Shutterstock.com)
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