Orange Cash vise l’iPhone…si possible sans clash
Pourquoi l’app mobile de paiement sans contact Orange Cash n’est pas disponible pour les détenteurs d’iPhone ? On a une petite idée.
C’est le point faible d’Orange Cash : l’application mobile de paiement sans contact n’est pas compatible avec l’iPhone.
Le groupe télécoms de Stéphane Richard l’avait introduit en France en novembre 2015.
Depuis, il fait des efforts de promotion, y compris à travers son réseau de boutiques, de son système de paiement mobile qui s’appuie sur la technologie NFC et sur un partenariat avec Visa.
Orange recense 100 000 utilisateurs depuis la disponibilité du service en France. Mais l’opérateur se heurte à un mur, qui empêche Orange Cash de vraiment s’épanouir sur le segment des smartphones.
Orange Cash n’est pas disponible sur l’App Store d’Apple.
Malgré les relances pour valider l’app auprès de la firme de Cupertino, Orange déclare ne pas obtenir de réponse.
Interrogé sur Radio Classique (podcast), Stéphane Richard compte évoquer ce qui est perçu comme un blocage tacite avec son homologue Tim Cook.
Ce silence de la part d’Apple pourrait aussi être interprété comme une volonté de ne pas nuire à l’essor d’Apple Pay.
Le service de paiement mobile d’Apple n’est pas disponible en France mais cela pourrait changer d’ici la fin de l’année.
Après la Chine (5ème pays ouvert), on prêterait des intentions à la « Marque à la Pomme » d’introduire Apple Pay dans l’Hexagone d’ici la fin de l’année.
« Bien sûr que l’on a des recours possibles. Les procédures de concurrence sont là pour tout le monde », a déclaré Stéphane Richard.
« Je ne suis pas du tout en train de m’orienter vers un contentieux, je n’ai pas envie de m’orienter vers cette voie-là, mais je suis troublé par le temps qui est mis à nous apporter cette réponse. »
Apple est un partenaire stratégique pour Orange au regard des ventes d’iPhone réalisées à travers son réseau de distribution. Il faut donc éviter que les relations se crispent avec Apple.
Néanmoins, ce type de blocage pourrait susciter la curiosité de l’Autorité de la Concurrence voire de la Direction de la Concurrence de la Commission européenne.
Les deux instances s’intéressent à l’écosystème des plateformes. Y compris les manœuvres d’Apple pour conserver un certain degré de contrôle.
Lors de la prise de fonction de la Commission Juncker, il était entendu que les initiatives prises par les membres du club GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) à l’encontre de l’harmonisation du marché numérique seraient étudiées avec une certaine assiduité.
(Crédit photo : NME)