Orange Cinéma Séries – Acte II
Deux jours après le lancement de son service « universel » de diffusion de contenus audiovisuels, Orange fait son show au MIPTV 2008 de Cannes.
Comme prévu, Didier Lombard, PDG de France Télécom, a profité du salon MIPTV 2008 (à Cannes du 7 au 11 avril 2008) pour revenir sur sa nouvelle offre Orange Cinéma Séries, révélée en début de semaine. Lors d’une présentation retransmise en direct sur la Web TV d’Orange, il a livré sa perception des nouveaux usages des contenus audiovisuels et s’est exprimé sur les atouts que l’opérateur entend faire valoir sur ce marché.
Selon Didier Lombard, les attentes des « consommateurs » se caractérisent par une demande de contenus de qualité avec davantage de flexibilité et d’interactivité, deux points sur lesquels les « grilles fixes » ne répondent plus à leurs attentes. Orange leur proposera lui des contenus « délinéarisés », qu’ils pourront visualiser à la carte, via des services de vidéo à la demande (VoD) ou de « catch-up TV » (des séances audiovisuelles de rattrapage).
Un service, trois écrans
Autre « demande majeure » : « offrir une parfaite ubiquité des services entre les trois écrans » (PC, télévision et téléphone mobile), avec « une même expérience, une même interface et une même qualité de service ». Et Orange offrira, en avant-première d’après lui, un service de transfert des contenus entre terminaux.
Quels sont les atouts de l’opérateur par rapport aux chaînes traditionnelles ? Sa capacité à répondre à une très forte augmentation des usages « par rapport aux systèmes qui reposent sur des plates-formes centralisées », explique-t-il. En partie grâce aux débits et à la « structure décentralisée » des réseaux télécoms.
Quant à savoir si France Télécom est devenu un « groupe médiatique », il répond que « ce n’est qu’une partie de [ses] activités », avant de démentir un éventuel retour dans le satellite. « On ne fera pas de satellite tout seul », a-t-il affirmé en expliquant qua la diffusion sera utilisée en complément des réseaux existants.
Enfin, Didier Lombard estime que les activités audiovisuelles d’Orange son « complémentaire » et non « concurrente » de celles des plates-formes en ligne, comme YouTube ou Dailymotion. Tout en soulignant la réactivité de ces plates-formes, il estime que leur rôle se limite à la diffusion de « petits films de 2 à 5 minutes dont la qualité n’est pas garantie ». Une prestation différente de « ce que vous attendez si vous vous asseyez devant votre télévision pour un film de deux heures ».