Orange : crépuscule au Royaume-Uni, expansion en Afrique

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Orange a bouclé son deal BT+EE, qui marque son retrait du marché britannique. A côté, il prend de nouvelles positions en Afrique.

La semaine a été chargée en deals pour Orange, dont l’actualité est passée du Royaume-Unis à l’Afrique. En passant par la France.

L’Autorité de la Concurrence et des Marchés britannique (CMA) vient de donner son accord définitif pour le rachat par BT de l’opérateur mobile EE, jusqu’ici co-détenu par le duo Orange et Deutsche Telekom.

En octobre dernier, la Competition and Markets Authority s’était contentée de donner un avis favorable provisoire à l’opération de consolidation.

Le groupe Orange précise dans un communiqué que la prise de contrôle d’EE par BT sera effective le 29 janvier prochain. Ce qui marquera le désengagement d’Orange du marché des télécoms au Royaume-Uni.

Les cartes de l’actionnariat de l’opérateur mobile absorbé seront redistribuées : Deutsche Telekom détiendra 12% de l’entité combinée BT/EE qui veut développer des services fixes et mobiles convergents.

Tandis qu’Orange disposera d’une part de 4%. « Cette transaction devrait aussi permettre à Orange de recevoir environ 4,5 milliards d’euros en cash », a précisé le groupe télécoms de Stéphane Richard.

« L’approbation de cette opération est une étape importante dans l’histoire du groupe Orange. Une partie de notre ADN a été forgée dans le Royaume-Uni et nous sommes très fiers de ce que nous avons accompli au cours des quinze dernières années avec Orange et puis EE », estime Stéphane Richard, P-DG d’Orange.

« Nous sommes très heureux de cette décision, qui fournit un signal important aux opérateurs télécoms à travers l’Europe, indiquant que le secteur est prêt pour la consolidation fixe-mobile. » Un sujet brûlant en 2016.

En France : l’autre BT

Orange poursuit les négociations en vue d’un rapprochement stratégique avec Bouygues Telecom, qui demande un certain doigté.

En présentant ses vœux à la presse en début de semaine suivis par Les Echos, Stéphane Richard a précisé que l’opération avait « une chance sur deux » de réussir.

« On est rentré dans une phase d’examen approfondi (…) Nous n’avons pas de pression ni du marché, ni de l’Etat. »

Tout en poursuivant : « On est assez détendu car la clef de la consolidation en France passe par Orange. Soit il y a consolidation, soit cela ne se fait pas et on continuera à vivre. Le deuxième scénario ne nous fait pas peur. »

Afrique : la conquête d’Orange continue

Cette semaine a été marquée par une extension des marchés conquis du côté de l’Afrique.

Au Libéria, Orange a conclu un accord avec Cellcom Telecommunications Limited afin d’acquérir, à travers sa filiale Orange Côte d’Ivoire, 100% de Cellcom (deuxième opérateur mobile).

Parallèlement, Orange s’est acquéreur des filiales d’Airtel au Burkina Faso et en Sierra Leone. Le groupe télécoms s’est appuyé ses filiales en Côte d’Ivoire et au Sénégal pour y parvenir.

La stratégie de déploiement du continent africain est confirmée : Orange couvrira 20 pays en Afrique en 2016.

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