Orange redonne son feu vert pour la fibre
D’ici 2015, le groupe France Telecom – Orange veut investir deux milliards d’euros pour le déploiement de la fibre dans les zones très denses.
Après une période de gel des investissements dans la fibre, le groupe France Telecom – Orange repart à l’offensive dans le déploiement du très haut débit.
A fin septembre 2009, Orange recense seulement 33 000 clients à son offre très haut débit (fibre à domicile ou FTTH) baptisée La Fibre initiée en 2007.
L’opérateur se montre satisfait des « éclaircissements règlementaires » du gouvernement et de l’ARCEP sur le sujet.
Prochaine étape : il devrait présenter prochainement une offre de mutualisation des câblages dans les immeubles (car les infrastructures seront mises en commun à l’intérieur des bâtiments).
Evoquons les chiffres : Orange projette d’investir 2 milliards d’euros d’ici 2015 dans la fibre optique dans les zones très denses d’un point de vue démographique.
Sachant que le groupe télécoms fournirait déjà un effort de 3 milliards d’euros par an dans ses réseaux et ses infrastructures pour le grand public et les entreprises en France.
Le choix des villes prioritaires d’Orange par « zones »
D’ici 2012, Orange affiche sa volonté de déployer la fibre « dans toutes les régions métropolitaines » sur 45 agglomérations.
L’extension à tous les départements métropolitains et les trois départements d’Outre-Mer sera réalisée d’ici 2015.
Dans le cadre du pré-déploiement, Orange va donc « reprendre » en Ile-de-France mais aussi dans neuf agglomérations de très forte densité : Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Metz, Nantes, Nice et Toulouse.
En 2010, l’opérateur compte étendre son réseau à six autres grandes villes (Cannes, Montpellier, Orléans, Rennes, Strasbourg et Toulon).
Pour le cas des zones « denses », Orange a initié un test à Chatou (Yvelines) et Oullins (Rhône). Là aussi, en 2010, Orange a fait une sélection de villes de cette catégorie : Brest, Dijon, Le Havre, Pau, Reims et Valenciennes.
L’opérateur se déclare ouvert à des formes de « co-investissement » dans ces zones « semi-denses ».
Il a déjà avancé ses pions dans ce sens avec SFR pour réaliser des tests opérationnels à Palaiseau (Yvelines) et à Bondy (Seine-Saint-Denis).
Le FTTC, une idée persistante
Pour les territoires encore moins denses, Orange compte se rapprocher des collectivités locales pour trouver des solutions viables de partenariats public-privé.
« Si le cadre réglementaire le favorise, une étape intermédiaire sera constituée par la montée en débit du réseau existant (Fiber to the Curb ou FTTC) », précise le communiqué de presse.
C’est à dire la fibre jusqu’au sous-répartiteur. Mais l’Autorité de la Concurrence, saisie par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, se déclare très réservée pour ce type de schéma en raison des risques de distorsion concurrentielle.