Orange s’empare intégralement de Dailymotion
L’opérateur télécoms est passé de 49 à 100% dans le capital de la plateforme vidéos. Mais il chercherait un partenaire stratégique pour couvrir le marché américain et se frotter à YouTube.
Orange a bel et bien transformé l’essai avec Dailymotion.
Après avoir pris une participation de 49% dans le capital de la plateforme vidéos (60 millions d’euros injectés en janvier 2011), l’opérateur est monté à 100%.
Pas vraiment surprenant au regard d’une option de rachat dont le groupe télécoms de Stéphane Richard disposait.
Après le Journal du Net, l’AFP a confirmé cette prise de contrôle intégrale.
Néanmoins, les lignes pourraient encore bouger cette année pour assouvir les ambitions de Dailymotion aux Etats-Unis.
Orange chercherait toujours un partenaire stratégique aux Etats-Unis pour rivaliser face à YouTube et aux autres plateformes.
Un marché difficile à conquérir : il y a cinq ans, Daillymotion semblait mieux placé pour devenir l’un des premiers challengers de YouTube.
Malgré une équipe américaine de la plateforme vidéos française, le service vidéo de Google est incontestablement le leader (quel que soit le marché d’ailleurs).
Pire : selon le classement « comScore U.S. Online Video Rankings » de décembre 2012, Dailymotion ne figure pas dans le top 10.
Néanmoins, il ne faut pas baisser les bras : les Etats-Unis représenterait le premier marché de Dailymotion en raison de son bassin d’audience potentielle.
L’avenir passera-t-il par la vidéo à la demande payante ? Dailymotion s’y initie avec prudence. Une offre par abonnement (SVOD) pour les enfants a été lancée en France en fin d’année dernière.
Mais, selon Les Echos, la plateforme vidéos française préparerait une offensive en la matière. Une entité « premium » a été constituée sous la responsabilité de Martin Rogard depuis New York.
Dailymotion dispose d’un effectif de 150 personnes, essentiellement basé sur Paris. La société Internet ne communique pas ses résultats financiers.
Tout juste assure-t-on qu’elle a atteint le chiffre d’affaires escompté en 2012 (il était de 20 millions d’euros sur l’année 2010).