D’ici la fin de l’été, Orange aura étendu à une cinquantaine d’agglomérations de Métropole l’exploitation commerciale de son réseau 4G LTE dans la bande de fréquences à 2600 MHz.
C’est tout du moins l’objectif de couverture qui transparaît dans la feuille de route de l’opérateur historique, mise à jour en date du 18 mai.
La liste des villes bénéficiant « au moins partiellement » d’un accès au très haut débit mobile va s’allonger en conséquence.
Y figureront, dans quelques semaines, Arcachon, Arras, Avignon, la triplette Bayonne-Anglet-Biarritz, Cannes, Colmar, Forbach, La Roche-sur-Yon, Laval, Le Mans, Lens, Lorient, Montpellier, Mulhouse, Pau, Poitiers, Perpignan, Rennes, Toulon et leurs environs.
Une deuxième vague de déploiements est prévue dans la période des grandes vacances, à Alès, Divès-sur-Mer (Deauville / Trouville), Nîmes, Rouen, Saint-Etienne, Strasbourg et Toulouse.
Orange étoffe en conséquence son catalogue de terminaux compatibles (en tête d’affiche, le Samsung Galaxy S4, le Sony Xperia Z, le Nokia Lumia 920, le BlackBerry Z10…) et garde un oeil dans le rétroviseur.
Ce n’est pas tant sur SFR – pourtant premier à prendre formellement position sur le dossier LTE en ouvrant, en novembre 2012, son réseau à Lyon – que se concentrent les attentions.
En coulisse, on redoute plutôt l’arrivée du troisième larron : Bouygues Telecom, qui pourrait faire office de lévrier de la 4G.
L’opérateur basé à Issy-les-Moulineaux couvre aujourd’hui 10 villes, mais devrait toucher instantanément, au 1er octobre, 40% de la population en réattribuant, sur le principe dit du « refarming », la bande de fréquences à 1800 MHz, jusqu’alors dédiée à la 2G.
L’infrastructure étant déjà en place, le basculement n’implique que des changements de cartes dans les baies des stations radio et des mises à jour logicielles.
Ce coup de collier constitue une première réponse aux propos de Xavier Niel. Le patron d’Iliad-Free estime qu’un déploiement morcelé de la 4G, dans des zones parcellaires, est source de déception des utilisateurs…
Quand bien même ils sont tous actuellement confrontés à cette situation, le paysage de la LTE étant encore en phase de construction, les opérateurs font du très haut débit un produit d’appel pour leurs forfaits.
Orange, notamment, applique un surcoût de 5 à 10 euros par mois par rapport aux forfaits H+ (42 Mbit/s en Dual Carrier).
L’Internet mobile devient ainsi le maillon central d’un modèle économique qui inclut de plus en plus systématiquement les communications voix et les SMS/MMS en illimité.
Mais les clients sont soumis à un « fair use », en d’autres termes une limite d’utilisation mensuelle de data au-delà de laquelle le débit de connexion est réduit.
Avec les 100 Mbit/s théoriques de la 4G (Orange annonce 150 Mbit/s), les plafonds de consommation actuellement en vigueur – généralement de 1 à 6 Go – sont vite atteints.
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