Stéphane Richard a annoncé vendredi 6 avril le plan de déploiement de la fibre optique sur le plateau de Saclay.
A l’occasion, il a déclaré que « la complémentarité entre puissance publique et opérateur permet un déploiement plus rapide et plus efficace du très haut débit pour le plus grand bénéfice des citoyens et la dynamique économique de nos territoires« .
Son plan est que l’ensemble des entreprises et centres de recherche scientifique, ainsi que les 100 000 habitants de la zone, bénéficient du très haut débit en 2016, dont 90% dès 2013.
Dans ce cadre, Orange-France Télécom ne supportera qu’une partie des investissements nécessaires, laquelle se limitera à deux villes (Saclay et Orsay).
Les huit autres communes bénéficieront d’un budget de 22,4 millions d’euros.
Un financement amené par la CAPS dans le cadre d’une délégation de service public (DSP) qui illustre parfaitement les propos du PDG de l’opérateur historique.
Celui-ci a approfondi son propos en estimant important de « préserver ce modèle mixte. »
Cité par Le Figaro : « Il ne faudrait pas qu’il soit remis en cause à la faveur de changements politiques qui pourraient arriver. Ce serait un gros risque de stopper cette dynamique si l’on voulait transformer le jeu. »
Outre l’alternative éventuelle qui se profile à la tête du pays le 6 mai prochain, le dirigeant fait probablement référence au projet de loi Maurey-Leroy.
Il vise à encadrer le déploiement du très haut débit afin d’éviter la création de nouvelles zones blanches en matière d’infrastructure souligne Silicon.fr.
Un texte dont se félicite l’Avicca (l’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel) mais qui inquiète les opérateurs.
Ces derniers craignent de ne pas avoir les mains libres sur les zones de déploiement de leur choix.
Pour Stéphane Richard, il faut laisser les opérateurs travailler, notamment avec les collectivités, et soutenir le projet de financement du chantier national par le gouvernement.
Sur les 4,5 milliards d’euros des emprunts d’avenir, ce dernier a décidé de consacrer 2 milliards d’euros à la réduction de la fracture numérique et au déploiement de la fibre optique (1 milliard sous forme de prêts aux opérateurs, 100 millions pour développer les solutions pour désenclaver les zones peu denses et 900 millions aux collectivités).
Deux milliards, c’est aussi l’investissement qu’Orange entend consacrer au déploiement de la fibre optique d’ici 2015, avec 1 milliard supplémentaire en co-investissement.
Stéphane Richard a également annoncé une probable « volumétrie identique de 3 milliards d’euros entre 2015 et 2020« .
Rappelons que le gouvernement vise la couverture totale de la France en très haut débit (en fibre optique et technologies alternatives) d’ici 2025.
Un chantier estimé à 21 milliards d’euros par l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) mais près du double par certains opérateurs.
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