Orange : La mutualisation réseaux SFR – Bouygues Telecom est anticoncurrentielle
Orange réagit au projet de mutualisation réseaux SFR – Bouygues Telecom et saisit l’Autorité de la concurrence pour suspendre le processus.
Orange a saisi l’Autorité de la concurrence à propos de l’accord SFR – Bouygues Telecom pour la mutualisation d’une partie de leurs réseaux mobiles signé en février.
Ce projet de synergies entre infrastructures, officialisé en début d’année, se poursuit malgré les bouleversements dans le secteur des télécoms. En particulier le rapprochement de SFR avec Numericable au détriment de Bouygues Telecom qui a été acté entretemps.
L’Autorité de la concurrence a confirmé avoir reçu « une plainte de la part d’Orange, assortie d’une demande de mesures conservatoires ». Le groupe télécoms de Stéphane Richard veut suspendre l’application de l’accord de mutualisation entre les deux opérateurs qui déstabiliserait le marché. Il appelle également à une suspension de ce processus le temps que l’Autorité de la concurrence se prononce sur le rachat de SFR par Numericable. L’ARCEP, qui scrute aussi ce dossier, indique qu’elle attend des réponses de SFR et Bouygues Telecom après avoir posé des « questions complémentaires », selon l’AFP.
Les deux opérateurs sont liés par cet accord de type RAN-sharing qui sera exploité à travers une société commune (Infracos). A échéance fin 2017, il est prévu qu’une base de 11 500 sites feront l’objet d’une mutualisation c’est à dire qu’une partie de leurs capacités réseaux respectives (2G, 3G et 4G) sera partagée. Et ce, sur une zone correspondant à 57% de la population (hors grandes agglomérations et zones dites « blanches » qualifiant les zones très peu peuplées).
Objectif des opérateurs signataires : générer des économies de coûts d’infrastructures (on parle de plusieurs dizaines de millions d’euros voire plusieurs centaines de millions d’euros à terme) et offrir une qualité de services plus poussée auprès de leurs clientèles respectives (couvertures réseau).
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