Alors qu’Orange présentait ses résultats 2015, l’attention des médias était détournée : quid du rachat de Bouygues Telecom ?
Le dossier avance, selon Stéphane Richard, P-DG du groupe télécoms, mais un tel rapprochement stratégique demande du temps, argue-t-il.
On peut aisément l’admettre au regard des multiples enjeux : régulation sectorielle, portée politique (l’Etat étant le premier actionnaire d’Orange) alors que l’élection présidentielle approche, jeu de la concurrence et la dimension sociale. C’est la plus grosse opération de consolidation enclenchée sur le marché des télécoms en France.
« Un tel accord, nous l’aurons quand nous serons en mesure de présenter un schéma abouti, ce qui prendra encore quelques semaines », a déclaré Stéphane Richard lors de la conférence de presse.
Le montant de la transaction devrait s’élever autour de 10 milliards d’euros avec une entrée du groupe Bouygues dans le capital du nouvel ensemble (évalué dans une fourchette de 10 à 15%). Il correspond à la valorisation envisagée par Patrick Drahi (dirigeant de la holding Altice qui chapeaute SFR), candidat malheureux en 2015 au rachat de la filiale télécoms du groupe Bouygues.
Stéphane Richard n’exclut pas un possible échec de ce rapprochement Orange – Bouygues Telecom, tout en montrant raisonnablement optimiste.
« Je n’ai pas encore recueilli l’accord de l’Etat (…) L’Etat n’a pas d’opposition de principe au rapprochement envisagé avec Bouygues (…) L’Etat comme actionnaire d’Orange a fixé des objectifs qui ne sont pas incompatibles avec le projet (…) », déclare le patron d’Orange, selon les propos recueillis par Les Echos.
Evidemment, les syndicats sont à l’affût. La branche CFE-CGC chez Orange considère qu’un retour à 3 opérateurs sur le marché français « constitue également un retour à la raison ».
Elle pose plusieurs conditions au soutien pour une telle opération de consolidation : « pas d’accroissement de la dette d’Orange », « pas de cession des actifs d’Orange », « garanti de l’emploi pour les salariés d’Orange et de Bouygues Telecom », « renforcement de l’actionnariat salarié chez Orange » et « déploiement d’une politique internationale plus offensive ».
Sur les résultats financiers, Orange remonte un peu la pente. Ce n’est pas évident à détecter au niveau de chiffre d’affaires qui montre une certaine stagnation : 40,2 milliards d’euros en 2015 (contre 40,3 milliards en 2014).
Idem pour « l’EBITDA retraité » : 12,4 milliards d’euros en 2015 contre 12,2 milliards en 2014.
Le niveau d’endettement reste important (26,55 milliards d’euros à fin 2015).
En revanche, le résultat net part du groupe a presque triplé en 2015 à 2,65 milliards d’euros.
Selon Silicon.fr, Orange a poursuivi son acquisition de clients. Le groupe recense 201,2 millions de clients mobiles dans le monde, en hausse de 3,2% (+6,2 millions).
Orange France recense 28,4 millions de clients mobiles (dont 24,1 millions de forfaits), ce qui constitue une progression de 3,3%.
Les offres Sosh attirent 2,94 millions de clients (+19% sur l’année). Et 8 millions de la base clients d’Orange profitent de la 4G.
Les clients Internet fixes sont également en progression, de 3,1%, à 18,1 millions dans le monde. Soit 549 000 nouveaux foyers dont 380 000 en France pour un total de 10,73 millions (en hausse de 3,7%).
La fibre à domicile y séduit 960 000 résidences en France (et 809 000 en Espagne) sur un total de 1,88 million d’accès FTTH commercialisés par le groupe. En France, 5,1 millions de clients FTTH étaient raccordables fin 2015 (6,8 millions en Espagne).
En France, on suivra avec grand intérêt le projet de diversification visant à transformer Orange en banque digitale avec la collaboration de Groupama.
Quid des investissements dans les réseaux nouvelle génération (fibre et 4G essentiellement) ? Le niveau serait en hausse de 9,3% à près de 6,49 milliards. Ils représentent 16,1% du chiffre d’affaires global.
La stratégie d’expansion du groupe a fortement évolué sur l’année 2015.
Les opérations les plus marquantes en Europe concernent l’acquisition de Jazztel en Espagne et la cession à BT Group de la co-entreprise EE au Royaume-Uni (finalisée en janvier 2016).
Parallèlement, le groupe de Stéphane Richard a annoncé la cession d’Orange Arménie à son homologue Ucom en août. Tandis qu’il a lâché un contrat de licence en Israël en raison d’une polémique associée à son ancien allié local Partner.
L’Afrique est au cœur de l’attention du groupe télécoms : montée au capital et la consolidation de Médi Telecom au Maroc, acquisitions en cours au Burkina Faso, au Liberia, en Sierra Leone et en République Démocratique du Congo.
(Crédit photo : NetMediaEurope)
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