Orange réfute tout espionnage de ses abonnés mobiles
Accusé d’extorquer à ses abonnés mobiles des données d’usage et de navigation en vue d’une exploitation commerciale, Orange balaie les critiques émises à son encontre.
Soupçonné de pister, à des fins publicitaires, la navigation Web de ses clients mobiles, Orange n’a pas tardé à récriminer les accusations proférées à son encontre.
Aux origines de la polémique : à l’appui d’une lecture approfondie des conditions générales d’utilisation auxquelles sont soumis les forfaits de l’opérateur, Reflets.Info, avait relevé la mention quasi tacite d’une « réutilisation des données relatives au trafic » de tout abonné.
Les informations ainsi collectées ferait l’objet d’une analyse en temps réel et sont conservées un an à compter de leur date d’émission.
A défaut de remettre en cause les fondements assumés et l’application effective d’une telle démarche, Orange adresse à ses détracteurs un cinglant démenti, relativisant les enjeux sous-jacents, tout particulièrement la publicité ciblée.
« Cette surveillance ne concerne pas la navigation Internet, mais l’usage qu’ont nos abonnés de leur forfait. Nous pouvons ainsi leur proposer des produits et services qui correspondent à leur consommation réelle« , résume à cet égard une porte-parole de l’opérateur.
L’intéressée proscrit par ailleurs toute divulgation d’informations à des tiers. La seule régie publicitaire interne est sollicitée, à l’appui de cet contrat explicite en vigueur depuis 2008.
Aux racines de ce qu’Orange considère être un quiproquo non fondé, on trouve le programme Préférences et son mode d’opt-in (souscription sur la base du volontariat).
30 000 titulaires de boîtiers Livebox ont souscrit à ce service optionnel.
Sur le modèle de Google Screenwise, l’opérateur télécoms analyse l’ensemble des données qui transitent par leur ligne, , moyennant un consentement préalable des internautes.
Il en résulte une publicité ultra-ciblée.
Précisons que l’application du programme Orange Préférences est restreinte aux abonnés haut débit fixe (ADSL). Elle ne concerne pas sa clientèle mobile.
Détonateur d’une polémique aux airs de pétard mouillé, Reflets.Info surenchérit pourtant : à quoi bon étudier la consommation des abonnés à l’illimité ?
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