Orange veut grossir en Europe : ça passe par Telecom Italia ?

Dans quelle mesure Orange veut participer à la consolidation du marché européen des télécoms ?Si c’est le cas, quid de Telecom Italia ?

Le groupe télécoms de Stéphane Richard assure n’avoir aucune discussion ouverte avec l’opérateur italien.

Mais, selon Bloomberg, Orange cherche des pistes pour étendre son influence en Europe. Et cette ambition pourrait passer par une acquisition de Telecom Italia décidément très convoité.

Mais Reuters a obtenu une réponse d’un porte-parole d’Orange sur ces sujets : « La direction financière et stratégie d’Orange travaille avec des banques pour affiner sa vision de l’évolution des télécoms dans le contexte de la construction du marché unique à horizon 5 à 10 ans. »

Des banques d’affaires ont été recrutées pour l’accompagner dans cette réflexion. Mais « aucune cible n’est précisée aujourd’hui ni aucune discussion ouverte avec Telecom Italia. »

Cette déclaration va plutôt servir à attiser les braises au regard de l’attention particulière porté sur Telecom Italia par d’autres acteurs français comme Vivendi d’un côté et Xavier Niel de l’autre.

Selon le quotidien italien Il Sole 24 Ore, le groupe de Vincent Bolloré pourrait accroître sa participation jusqu’à 25% du capital (représentant près de 28% des droits de vote) de Telecom Italia. En l’état actuel, il en détient 20,12%.

Quant à Xavier Niel, il serait en possession de 15% du capital de l’opérateur italien.

Avec la position ambigüe d’Orange, on comprend mieux pourquoi on soupçonne Vivendi et Xavier Niel de tirer la couverture vers…Orange. Même si tous les interlocuteurs démentent formellement une telle manœuvre.

Vivendi et Xavier Niel assurent travailler chacun de leur côté pour gagner de l’influence dans le capital de Telecom Italia. Point barre.