Une septième acquisition* au tableau d’Oodrive.
L’éditeur français, qui se présente comme « le partenaire de confiance pour la gestion des données sensibles » avec des solutions de partage, de sauvegarde et de signature électronique, a jeté son dévolu sur Orphea.
Derrière cette marque donnée à une suite logicielle pour la gestion des ressources numériques, on trouve la SAS Algoba Systems.
Cette dernière, née en 1997, évolue elle-même, aux côtés de Vocaza (enquêtes en ligne) et Kicoz (logiciel de communication), dans le giron du groupe isérois Winsoft International, fondé en 1985 et qui accompagne les éditeurs de logiciels dans leur développement international.
Sur base Oracle, la technologie Orphea Studio permet notamment de constituer des photothèques et des médiathèques. Mais elle a aussi servi à créer des portails de marques, des espaces de ventes de médias ou encore des plates-formes de formation en ligne.
Au-delà de la brique logicielle, Orphea dispose d’une équipe de documentalistes pour aider à la mise en place de procédures et de normes de chargement des médias, de classement, d’indexation, de publication et de diffusion. S’y assortit un outil de gestion de la monétisation, entre traitement des flux des commandes et calcul des royalties.
Son portefeuille de « plus de 150 clients » comprend M6 (pour son portail de vidéos), l’Inserm (pour ses collections en ligne) ou encore SFR (pour son « brand center »).
Algoba Systems a pesé environ 2 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016, contre 40 millions pour Oodrive, qui revendique 400 collaborateurs, pour « plus d’un million d’utilisateurs et près de 15 000 organisations ».
L’éditeur, qui soufflera cette année sa 18e bougie, avait lancé sa première offre en 2001, avec un « disque dur sur Internet ». Il s’était positionné, l’année suivante, sur le partage avec iExtranet et la télésauvegarde avec AdBackup.
Iris Capital avait accompagné le pivot vers le BtoB en emmenant, en 2007, un tour de table de 4 millions d’euros.
Le compteur est monté à 65 millions d’euros l’an dernier, dans le cadre d’une importante recomposition de capital. TIME for Growth (entré au capital en 2011) a cédé sa participation, tout comme Keensight Capital. La holding d’investissement luxembourgeoise MI3, NextStage AM et Tikehau Capital ont pris le relais.
L’équipe fondatrice, composée de Stanislas de Rémur (président ; ex-General Electric), de Cédric Mermilliod et d’Édouard de Rémur (co-DG ; le premier est un ancien d’Unilever et le second, de Société Générale), est toujours en place.
À voir en complément, une chronique du coach d’entrepreneurs Yannick Robert sur la saga Oodrive vue par son CEO.
* Après Mayetic (travail collaboratif en ligne) en 2006, BlueBackup (solutions de sauvegarde externalisées) en 2008, Omnikles (dématérialisation des appels d’offres) en 2011, CertEurope (e-confiance) en 2012, CommonIT (navigation web sécurisée) en 2013 et Active Circle (stockage de grands volumes de données) en 2014.
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