[Mise à jour du 19 janvier 2018 : nos excuses au CTO Bastien Gandouet, que nous avions appelé Benjamin]
« Je ne crois pas à l’ubérisation du secteur du domicile. On ne peut pas ajouter une telle fragilité à ce modèle. »
Pierre-Emmanuel Bercegeay avait tenu ces propos en septembre 2016 dans un entretien avec le groupe EHPA, qui associe presse, conseil et formation à destination des professionnels du médico-social.
L’intéressé, fils de médecins, avait cofondé*, quelques mois auparavant, la société N106, qui met cette vision en application.
Aujourd’hui basée dans l’ancien hôpital Boucicaut, au sein de l’incubateur Tech Care de la Ville de Paris, la start-up préfère se présenter sous la marque commerciale Ouihelp, donnée à son service de mise en relation pour l’aide à domicile des personnes en perte d’autonomie ou en situation de dépendance.
Forte d’une équipe de 25 collaborateurs, elle dit accompagner « 150 personnes âgées en Île-de-France », grâce à une centaine d’auxiliaires de vie.
La dimension algorithmique, caractéristique de l’ubérisation, n’est pas totalement absente de la plate-forme. Elle ne sert toutefois qu’à optimiser la sélection des intervenants les plus appropriés pour chaque demande.
Ouihelp mise en l’occurrence sur une définition personnalisée des besoins, par le biais d’un rendez-vous au domicile de chaque bénéficiaire.
La jeune affirme par ailleurs ne recruter ses auxiliaires que « dans le top 5 de la profession », en exigeant un diplôme et trois ans d’expérience, en réalisant deux entretiens (par téléphone et en face-à-face) et en faisant passer un test théorique assorti de mises en situation pratiques.
Ce modèle avait séduit le fonds de capital-risque Kerala Ventures, qui avait emmené une levée d’amorçage de 300 000 euros.
L’opération avait été officialisée en juillet 2016, à l’heure où Ouihelp venait de se distinguer lors de la 13e édition de la Bourse Charles Foix – dans le cadre de laquelle le réseau Silver Valley récompense les projets innovants de la « silver économie » – en catégorie Habitat et Environnement.
Le compteur monte avec un nouveau tour de table, tout juste annoncé pour un montant de 3 millions d’euros. XAnge (groupe Siparex) prend le lead, accompagné par Dominique Vidal (Index Ventures) et le duo Pierre Kosciusko-Morizet – Pierre Krings (cofondateurs de Priceminister).
Ce financement doit permettre à Ouihelp de se développer « dans les 30 plus grandes villes de France », à commencer par Lyon et Nantes. Un objectif est fixé à l’horizon 2021 : accompagner 10 000 personnes dépendantes.
Le modèle économique se fonde sur le prélèvement de frais de gestion mensuels auprès des bénéficiaires (cf. la grille tarifaire), pour lesquels Ouihelp gère les démarches administratives, entre autres l’immatriculation auprès de l’Urssaf en tant que particuliers-employeurs.
* Pierre-Emmanuel Bercegeay est président de N106. Il a côtoyé, au sein du Boston Consulting Group, le DG et directeur des opérations Victor Sebag. Bastien Gandouet (CTO et DG délégué) fait également partie de l’équipe fondatrice.
Crédit photo : CG94 photos via Visualhunt / CC BY-NC-ND
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