P2P : iMesh relance le service BearShare en toute légalité

Mobilité

La version bêta 6.0 du logiciel d’échange de fichiers reposera sur un modèle
de souscription avec une option de transfert sur les terminaux nomades.

A travers sa filiale MusicLab LLC, la société iMesh, qui exploite un logiciel peer to peer (P2P) d’échange de fichiers au même nom, vient de relancer le service BearShare en version bêta 6.0. Après l’avoir racheté en mai dernier pour quelques millions de dollars, elle souhaite désormais l’exploiter en toute légalité.

Disponible uniquement au Canada et aux Etats-Unis pour le moment, le nouveau BearShare intègre un catalogue de 15 millions de titres, dont 2,5 millions provenant des majors. Le modèle économique fonctionnera autour d’un système de souscription avec des options premium à la carte.

A l’instar d’iMesh, BearShare va proposer une option ToGo, permettant le transfert de fichiers sur les terminaux portables comme les baladeurs compatibles PlayForSure. Détail notable : iMesh et BearShare ne seront pas compatibles avec les baladeurs iPod d’Apple, comme la plupart des services de location de musique avec abonnement.

Kazaa rentre également dans les rangs

Dans le courant de l’automne dernier, iMesh avait transformé son modèle économique en s’orientant vers le téléchargement légal (voir édition du 21 juillet 2004). En effet, iMesh avait été obligé par la RIAA, le puissant groupement de l’industrie du disque américaine, à cesser les échanges illégaux de fichiers en mode P2P avec BearShare. Depuis, la société a développé une offre légale de téléchargement de fichiers audio et vidéo autour de BearShare, en complément de son propre service relancé en octobre 2005.

Dans le même esprit, Kazaa a décidé de se ranger dans la légalité. Fin juillet, la Fédération international des producteurs phonographiques (IFPI) et la RIAA ont, en effet, annoncé la fin du conflit qui les oppose depuis de nombreuses années à la plate-forme d’échange P2P. Kazaa a accepté, non seulement de payer une somme substantielle à l’industrie du disque, environ 100 millions de dollars, mais s’est engagé également à devenir une plate-forme légale.