Malgré un développement plutôt lent du Wap en France, les projets des sociétés qui misent sur le m-commerce ne sont pourtant pas boudés par les investisseurs. Pour preuve, la jeune start-up PagesWap qui vient de lever 10 millions de francs auprès d’EMTF 2, un fonds d’investissement du groupe BNP Paribas. La société qui existe depuis huit mois se définit comme une wap agency. C’est-à-dire qu’elle fournit des services pour Internet mobile.
Repenser les services Wap pour aller à l’essentiel
A la différence de certaines sociétés qui proposent de traduire les pages de sites Internet vers un format lisible par un appareil mobile, PagesWap ne table pas sur ce modèle économique. « Nous pensons que le mobile nécessite une approche différente de l’information. On ne peut transposer le contenu d’une page Web à un format Wap. Il faut repenser véritablement les services pour aller à l’essentiel », explique Olivier Bertaux, responsable marketing et communication de PagesWap. D’autant, précise-t-il, que la capacité encore faible des réseaux ne permet qu’une utilisation restreinte du Wap.
La société vise tout particulièrement les services B to C. Elle a d’ailleurs comme clients des opérateurs tels France Télécom ou Bouygues chez qui elle commercialise par exemple des fils d’information AFP. Mais le produit intéresse tout autant des sociétés plus classiques tel Europcar auprès de laquelle, par exemple, il est possible de réserver la location d’un voiture via son Wap. La société cherche aussi à se positionner sur le B to B, notamment en proposant une extension des intranets ou extranets des entreprises sur les téléphones Wap.
Un développement bousculé par l’arrivée de l’i-mode
L’arrivée de l’i-mode en Europe et à terme en France semble pourtant perturber l’évolution de la start-up. Si elle ne craint pas l’arrivée de la technologie nippone, elle estime toutefois qu’elle devra s’adapter. Ainsi, il est prévu de développer des services i-mode. Aujourd’hui, Olivier Bertaux reconnaît lui-même que le nom de la société est plutôt un handicap. Au moment de la création de la société, l’i-mode semblait loin, très loin. On imaginait alors une Europe sous profil Wap. Force est de constater que les entreprises jouent aujourd’hui sur les deux technologies. « Au commencement, le nom PagesWap était porteur. Aujourd’hui il est restrictif et nous songeons effectivement à le changer », affirme le responsable de la communication de la société.
D’ailleurs, la société ne cherche pas à défendre le Wap, mais plutôt le m-commerce. Selon PagesWap, le commerce mobile marche à la mesure du succès du Wap. Autrement dit, il balbutie. L’arrivée du GPRS et de l’i-mode pourrait donner un coup de fouet au commerce mobile.
(Article mis à jour le 23 janvier 2001 à 10 h 20)
Pour en savoir plus : PagesWap
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