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Paiement électronique : une harmonisation autour d’Android ?

Après huit ans de collaboration pour PayPal et près de trois années passées à la tête de l’activité Google Wallet, Osama Bedier lançait, en septembre 2013, sa start-up Poynt, avec l’objectif de développer des solutions de paiement et d’encaissement « universelles » à destination des petits commerçants.

La jeune pousse basée à Palo Alto (Californie) a bénéficié du soutien de plusieurs investisseurs privés parmi lesquels des pointures de la Silicon Valley comme le fonds Matrix Partners.  Elle s’est appuyée sur Android pour concevoir une plate-forme ouverte, vouée à accepter un large éventail de moyens de paiement tout en permettant d’exploiter des applications à valeur ajoutée dans la relation client, la logistique ou encore la gestion RH.

Baptisée PoyntOS,  cette offre est mise en situation avec un terminal de paiement électronique associant une tablette Android de 7 pouces (côté marchand) à une station d’accueil dotée d’un écran secondaire de 4,3 pouces (côté client). Sa particularité : le support natif des cartes à puce ou à bande magnétique, mais aussi du Bluetooth, du NFC, des QR codes et des capteurs Beacon.

L’appareil dispose aussi d’un microphone. Doté d’une connectivité Wi-Fi et 3G/4G, il pourra aussi être relié au réseau par Ethernet via un dock qui offrira également une alternative à l’interface USB pour recharger la batterie intégrée. Avec 8 heures d’autonomie annoncées, les vendeurs en rayon pourront être équipés.

Sous le capot, on trouve deux puces quadricoeur, dont l’une expressément dédiée à la gestion d’une partie sécurisée où sont stockées les clés de chiffrement protégeant les données de paiement. Autre point intéressant pour les vendeurs : ils n’ont pas besoin de renouveler leur matériel annexe (caisses, imprimantes, etc.)

Poynt livrera son produit avec trois applications, dont la principale, également accessible sur smartphone, permettra l’analyse de données stratégiques liées par exemple aux programmes de fidélité. Mais l’intérêt de la plate-forme réside bel et bien dans ses interfaces de programmation ouvertes. Des partenariats de développement ont déjà été noués avec Swarm (outils d’analytique), Boomtown (support technique), Bigcommerce (e-commerce) et Intuit (comptabilité). Systématiquement soumises à validation, ces applications pourront être déployées sur site ou dans le cloud.

L’initiative d’Osama Bedier doit accompagner la transition des Etats-Unis vers les cartes à puce : tous les marchands qui ne proposeront pas ce moyen de paiement à compter d’octobre 2015 pourront être poursuivis pour fraude. Pour l’heure, Poynt a négocié des accords avec « deux des cinq principales banques [outre-Atlantique] ».

Ses premiers terminaux seront livrés aux développeurs en décembre 2014. La disponibilité générale interviendra quelques semaines plus tard, pour un prix fixe de 299 dollars. Mais là n’est pas l’essentiel du modèle économique : Poynt récupère en fait 20 % des revenus générés par les éditeurs tiers qui s’appuient sur sa plate-forme pour commercialiser leurs applications. Des recettes partagées avec les partenaires du secteur bancaire.

—— A voir aussi ——
Quiz ITespresso.fr : maîtrisez-vous le paiement en ligne ?

Crédit photo : rangizzz – Shutterstock.com

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