Paiement en ligne : l’Américain Stripe prend ses marques en France

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Venue de la Silicon Valley, la start-up Stripe devenue licorne propose un kit complet pour gérer le paiement en ligne. Elle a déjà pris quelques positions en France.

Après avoir mené des tests pendant un an, Stripe officialise son arrivée sur le marché français. Paris devient la base opérationnelle pour couvrir l’Europe du Sud, incluant l’Hexagone.

Présentée comme une licorne américaine (ce club des start-up dont la valorisation dépasse le milliard de dollars), Stripe exploite une plateforme de paiement, qui se présentent comme un ensemble d’API (connecteurs) et d’outils associés (lutte contre la fraude, acceptation des modes de paiement alternatif, comptabilité…). Une prestation qui va d’abord intéresser les sociétés qui développent des services transactionnels. Les e-marchands en premier lieu.

« Nos utilisateurs peuvent notamment facturer leurs clients dans plus d’une centaine de monnaies via des modes de paiement toujours plus nombreux, créer un système d’abonnement ou encore construire une plateforme globale avec Stripe Connect », précise Guillaume Princen, Directeur Général France et Europe du Sud chez Stripe, dans une contribution blog.

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Guillaume Princen – DG France et Europe du Sud de Stripe (ex-consultant McKinsey)

Pour son implantation locale, Stripe s’est rapproché de l’écosystème de start-up vie des relais comme Bpifrance, The Family, NUMA et les fonds Alven et Partech.

Elle se targue d’avoir conquis plus des deux tiers des start-up parisiennes qui acceptent les paiements en ligne via Stripe, en citant des références comme Drivy (location de voitures entre particuliers), Algolia (fournisseur de solutions de recherche dans le cloud), Dashlane (protection de l’identité numérique), Rad, KissKissBankBank (crowdfunding), Cheerz (impression photo) ou encore Heetch (app de transport de personnes par véhicules).

« Notre tarification est simple et prévisible : 1,4% + 0,25€ pour les cartes européennes et 2,9% + 0,25€ pour les cartes non-européennes », précise Guillaume Princen.

Plus globalement, Stripe est un véritable aspirateur à paiement en acceptant plus de 130 devises différentes ainsi que ceux d’Apple Pay, Android Pay, Alipay et Bitcoin. La start-up de San Francisco a établi des partenariats avec Visa, American Express ou encore Twitter (la plateforme de micro-blogging a conçu un bouton « Acheter » avec Stripe).

« La France est un terreau fertile pour l’entrepreneuriat, mais l’e-commerce en est encore à ses balbutiements », considère John Collison, Président et co-fondateur de Stripe. N’en déplaise à la FEVAD…

Créée en 2010 avec son frère Patrick Collison, Stripe dispose d’un effectif de plus de 480 personnes et dispose de relais dans 25 pays. Elle n’hésite pas à regarder des nouveaux marchés comme…Cuba.

A ce jour, la société Internet a levé 300 millions de dollars auprès d’investisseurs dont Sequoia Capital, Andreessen Horowitz, Kleiner Perkins Caufield & Byers, Visa et American Express. Elle bénéficie également de la caution des fondateurs de PayPal (Peter Thiel, Max Levchin, et Elon Musk) qui constituent en soi une certaine garantie du service rendu dans le secteur des paiements en ligne.

On évoque une valorisation dépassant…5 milliards de dollars.

(Crédit photo illustration article : Patrick et John Collison, co-fondateurs de Stripe)

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