Square serait-elle plongée dans une situation financière périlleuse ou est-ce un coup de canif de la part d’un concurrent ?
La start-up américaine, spécialisée dans le paiement sur mobile et fondée en 2009 par Jack Dorsey (un des créateurs de Twitter), accumulerait de lourdes pertes (100 millions de dollars l’an passé) et son cash disponible s’amenuiserait rapidement (la moitié des 340 millions de dollars levés depuis la création de la société a été consommée sur les trois dernières années). En septembre 2012, elle a signé une levée de fonds de 200 millions de dollars avec l’aide de Starbucks Coffee et Visa.
Selon le Wall Street Journal, Square pourrait se rapprocher d’un géant du Web. Le journal évoque des contacts plus tôt cette année avec Google en vue d’une reprise mais les noms de PayPal (groupe eBay) et Apple circulent également. Néanmoins, un porte-parole de Square déclare qu’aucune discussion n’a été entamée avec Google en vue d’une acquisition. Tout comme PayPal qui dément le moindre signal dans ce sens.
Rappelons son concept : Square est un mini-lecteur de carte bancaire qui s’enfiche sur les smartphones. Associé à une application à télécharger, il transforme votre smartphone ou iPad en terminal de paiement en lisant la piste magnétique des cartes bancaires existantes (Visa, MasterCard, American Express…). Pratique pour les petits commerçants. « Les informations sont chiffrés au moment où la carte de votre client est glissée dans le lecteur. Les données sont stockées sur les serveurs de la société, et non dans le lecteur ou l’appareil mobile », est-il indiqué dans l’espace FAQ pour rassurer la clientèle.
Square s’est montré dynamique sur le marché américain du micro-paiement sur mobile en traitant un volume de 20 milliards de transactions. A partir d’une grille de commissionnement, la société de San Francisco a généré un chiffre d’affaires de 550 millions de dollars, selon le Wall Street Journal. Mais ce positionnement pour toucher le small business (artisans, commerçants indépendants, magasins de détail…) ne serait pas vraiment rentable.
Fin 2012, un accord commercial avec la chaînes de cafés Starbucks acceptant le paiement Square avait marqué les esprits mais Square y aurait finalement laissé des plumes (20 millions de dollars) au lieu d’en tirer profit.
Depuis, les activités de la société « m-paiement » ont été géographiquement étendues au Canada et au Japon. Pour l’Europe, il faudra attendre (ad vitam aeternam ?). Et de nouveaux services ont été intégrés comme Square Cash (transfert d’argent par e-mail) et Square Market (place de marché pour les TPE-PME).
Alors, dans le combat de boxe du paiement mobile, Square se retrouve-t-elle vraiment dans les cordes ? La start-up disposerait encore d’une marge de progression. Toujours selon le Wall Street Journal, la société de Jack Dorsey a obtenu un crédit de 100 millions de dollars en provenance de cinq banques (pool conduit par Goldman Sachs).
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