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PandaScore lève des fonds pour apporter la donnée temps réel aux paris e-sportifs

De Julien Lemoine, président d’Algolia, à John Maloney, qui a occupé la même fonction chez Tumblr, le cercle des investisseurs s’agrandit pour PandaScore.

La start-up française, qui exploite des algorithmes d’analyse de données pour fournir en temps réel des statistiques sur les compétitions de jeux vidéo (e-sport), a officialisé un tour de table de 2,5 millions d’euros.

Alven Capital emmène cette opération – la deuxième depuis le début de l’année, après l’obtention d’une enveloppe de 400 000 euros apportée notamment par Bpifrance – à laquelle souscrit également Global Founders Capital.

Dans la boucle, on trouve aussi 50 Partners. La structure d’accompagnement des jeunes sociétés en amorçage avait déjà soutenu PandaScore dans le cadre d’une première levée annoncée à 235 000 euros. C’était en 2015, année marquée en outre par une participation au programme d’accélération NUMA Sprint.

Une affaire d’algos

Depuis lors, PandaScore a travaillé, entre autres, avec des médias comme L’Équipe 21 et ESL Gaming Network pour leur apporter des informations au travers de deux API : l’une de type Rest pour obtenir des éléments sur les joueurs, les tournois, les matchs ou encore les équipes… et l’autre en WebSockets pour aller chercher des données en direct.

Ces données proviennent de l’analyse des flux vidéo live diffusés sur des plates-formes comme YouTube et Twitch. La tâche est réalisée intégralement par un algorithme mâtiné d’apprentissage profond (deep learning) pour repérer des informations, puis les labelliser.

S’étant d’abord concentré sur « League of Legends » (dont l’éditeur Riot Games annonce plus de 100 millions de joueurs dans le monde), PandaScore s’est ensuite ouvert à des jeux comme Hearthstone et FIFA. La levée de fonds permettra d’ajouter à cette liste des titres populaires tels que « Counter Strike : Global Offensive » et « Overwatch ».

Sur son dernier exercice annuel, l’entreprise n’est pas rentable, avec environ 47 000 euros de pertes pour un chiffre d’affaires avoisinant les 6 500 euros. Son président-cofondateur Flavien Guillocheau* l’affirme toutefois au blogueur-entrepreneur Manuel Diaz : il a été démontré que des clients étaient prêts à payer pour utiliser la solution (sachant que la version gratuite de l’API est limitée à 10 000 requêtes par mois).

En tête de liste, le Paris Saint-Germain, avec lequel a été développé un programme de coaching de l’équipe « League of Legends ».

Le marché des paris e-sportifs

Il arrive à PandaScore de distribuer ses données sous forme de probabilités ; en l’occurrence, pour les sites de paris.

En la matière, la référence s’appelle PMU. Le spécialiste historique des courses hippiques sponsorise des événements e-sport que la start-up accompagne.

En toile de fond, l’ambition de lancer une section e-sport alimentée par les statistiques de PandaScore. La loi Lemaire « Pour une République numérique » du 7 octobre 2016 a ouvert une voie en donnant à l’e-sport une définition, un statut et un cadre d’exercice.

La section 4, intitulée « Compétitions de jeux vidéo », introduit, dans le Code de la sécurité intérieure, un article L. 321-9 qui vise à clarifier le statut des tournois avec gains financiers, afin que ceux-ci ne soient plus assimilés à des loteries, interdites pour des motifs d’ordre public au sens de l’article L. 322-1 du même Code.

* Après des études de psychologie à l’université René-Descartes, Flavien Guillocheau avait pivoté à 42, participant à la « gamification » de la pédagogie de l’école de Xavier Niel. Son associé Jonathan Retterer (directeur général) est diplômé de Telecom Nancy. Responsable pédagogique et technologique à 42, Gaëtan Juvin a pris du recul avec le projet, dont il avait accompagné le démarrage.

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