La Pomme est-elle en train de succomber aux sirènes de la tarification abusive façon Microsoft ? La mise à jour 1.2 de Safari, disponible depuis le 3 février 2004, n’est compatible qu’avec la dernière version de Mac OS X, Panther. Au grand dam des utilisateurs de Jaguar 10.2, version commercialisée il y a seulement un an et demi ! Le fait qu’Apple mette la pression sur ses clients pour les faire passer à son nouveau système d’exploitation (qui coûte la bagatelle de 149 euros en version de base) jette le discrédit sur ses motivations. Jusqu’à présent, les mises à jour des navigateurs gratuits fonctionnaient sur un large nombre de versions du système d’exploitation. Internet Explorer 5 est ainsi disponible de Mac OS 8.1 à Mac OS 9.x – même si les fonctions les plus avancées du navigateur Mac de Microsoft aujourd’hui défunt (voir édition du 16 juin 2003) ne fonctionnaient que sous Mac OS X.
Safari 1.2 propose bien quelques nouveautés, comme la navigation par le biais de la touche de tabulation, la capacité de suspendre les téléchargements ou une meilleure compatibilité avec certains sites. Mais rien qui oblige vraiment à la mise à jour du logiciel par les utilisateurs de Jaguar. Reste que l’évolution de l’Internet, notamment l’adoption par les sites Web de fonctions de plus en plus avancées, impose une mise à jour régulière des navigateurs. Les utilisateurs de Mac avaient été mis sur le bord de la route jusqu’à l’année dernière (voir édition du 15 janvier 2003) : la version la plus récente d’Internet Explorer ne répondait plus, dans une large mesure, aux exigences modernes de la navigation sur la Toile. Le succès de l’adoption de Safari par les utilisateurs est indubitable : les sites Mac constatent généralement des taux d’adoption de près de 90 % des utilisateurs de Mac OS X (voir édition du 23 janvier 2003). Les habitués semblent avoir été convaincus par la célérité générale du navigateur. Toutefois, pour ce qui est des fonctionnalités, Safari n’a rien d’une application professionnelle : sur Mac, la référence serait plutôt OmniWeb, dont la version 5 est en phase de préparation et devrait être commercialisée courant avril. Mais le logiciel, payant, ne concurrencera pas Safari sur les mêmes terres. Restent aussi Camino, Opera ou Netscape, mais avec une vitesse de navigation inférieure à celle de Safari.
Une arme au service de Mac OS X
Le mauvais exemple donné par Apple montre les limites de « l’après-guerre des navigateurs ». La mise à jour forcée vers Panther crée un précédent. Après la domination d’Internet Explorer, le navigateur doit être utilisé maintenant comme une arme tactique au service d’une politique commerciale. Le pire, c’est que les autres applications fournies gracieusement par Apple (comme iPhoto ou iMovie) prennent le chemin du modèle payant (voir édition du 13 janvier 2004) ! Jusqu’où ira l’entreprise californienne ? Il faut s’attendre à ce qu’elle profite de cet avantage pour continuer de pousser encore à l’adoption de Mac OS X. Une course en avant dont on comprend bien les enjeux stratégiques mais qui, aux yeux des fidèles, ressemble parfois à une battue !
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