Papier électronique : Nemoptic propose son savoir-faire à Seiko
La start-up française a signé un accord avec la firme japonaise Seiko. Sa technologie d’e-paper va servir à élaborer des étiquettes électroniques.
La jeune pousse française Nemoptic, qui développe des technologies liées au papier électronique (e-paper), vient d’accorder une licence d’exploitation Seiko Instruments, un groupe japonais spécialisé dans les composants électroniques (et notamment les nano-technologies), les équipements scientifiques mais aussi la bureautique (imprimantes). Celui-ci compte produire des supports « e-paper » basés sur la technologie BiNem de la société française.
Entrant directement en concurrence avec la technologie E-Ink (notamment utilisée dans l’e-book Sony Reader ou le Kindle d’Amazon), le procédé BiNem a comme principal avantage d’être compatible avec les processus utilisés dans les centres de construction d’écrans LCD. Seiko n’aurait donc pas besoin d’adapter ses méthodes de fabrication à cette technologie.
Mais dans un premier temps, la technologie BiNem ne devrait pas servir à l’élaboration d’e-books, elle sera d’abord employée dans la fabrication d’étiquettes électroniques ESL (Electronic Shelf Label) notamment utilisées pour l’affichage des prix dans les hypermarchés, qui peuvent ainsi être modifiés à distance.
Les deux partenaires espèrent rapidement arriver à une production mensuelle de 100 000 unités. Nemoptic estime qu’actuellement environ 20 millions d’étiquettes ESL sont écoulées chaque année dans le monde. Et il prédit que ce secteur pourrait connaître une croissance annuelle de l’ordre de 40% pour atteindre un marché potentiel de 5 milliards d’étiquettes électroniques.