Le 4 octobre, Christian Sautter, adjoint au maire de Paris et président de Paris Développement (l’agence de développement économique de la capitale), a donné à la presse un avant-goût des « Paris Innovation Tours » (PIT 2007). La troisième édition de cette manifestation se tiendra du 25 au 26 octobre à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris. L’objectif reste le même que pour les précédents salons : faire connaître les acteurs de l’innovation présents en Ile-de-France. La grande nouveauté réside, en revanche, dans la participation de la région (par l’intermédiaire de l’Agence régionale de développement ou ARD) et des agences de l’innovation des départements de l’Essonne, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne.
L’édition 2007 est donc placée sous le signe de l’élargissement. « Cette année, l’ARD s’est associée à Paris Innovation Tours pour plusieurs raisons. 1. Cette manifestation devient très clairement régionale, avec la participation de trois nouveaux départements. 2. Elle s’internationalise et l’agence est avant tout destinée à faire valoir l’image de la région dans le monde. 3. Elle a vocation à valoriser l’innovation et à rappeler que c’est l’un des atouts de cette région », explique Régis Baudoin, le directeur général de l’ARD. Avant de préciser que l’Ile-de-France « occupe le premier rang en terme de dépôts de brevets en Europe, devant Munich et Stuttgart ».
”Métissage technologique”
Le PIT 2007 doit aussi faire la part belle à la transversalité et à la convergence, en réunissant trois pôles régionaux de compétitivité (ou clusters). Lesquels affichent l’ambition de faciliter la coopération entre les PME et de « dégager des synergies entre des secteurs économiques encore disjoints ».
Le premier, Cap Digital, est centré sur les contenus numériques. Patrick Coquet, son délégué général, indique qu’il a investi près de 230 millions d’euros sur une centaine de projets labellisés en à peine deux ans. Le second, dénommé System@tic, se concentre sur quatre axes technologiques (télécoms, automobile et transports, sécurité et défense et outils de conception et de développement de systèmes). Il aurait quant à lui déjà investi 400 millions d’euros sur une soixantaine de projets, d’après Maurice Klein, son directeur général. Le troisième pôle – Medicen – fédère des acteurs de la santé et des biotechnologies, deux secteurs dans lesquels il a investi 200 millions d’euros sur son dernier exercice.
Enfin, un dernier pôle est en gestation autour du « design ». Il devrait lui « mettre en réseau » une école de création industrielle, une école de management et une école d’ingénieurs, selon Alain Cadix, directeur de l’Ensci (Ecole nationale supérieure de création industrielle). Constatant une « multitude d’initiatives » dans des domaines comme le « très haut débit » ou le « Web 2.0 », ce dernier plaide en faveur du » métissage technologique » ou d’une « Paris Touch qui mettrait en avant toutes ces composantes ». Espérons qu’il glanera quelques pistes pour cette « Paris Touch » sur le salon.
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