La Ville de Paris ne convainc pas les syndicats sur la question des bornes Wi-Fi. La CGT, la CFTC, FO, Supap-FSU, l’UCP et l’UNSA (sauf la CFDT), ont décidé de boycotter la prochaine réunion du Comité d’hygiène et de sécurité du 18 septembre.
En effet, vendredi dernier, trois élus du conseil municipal de la capitale – Maïté Errecart, Christophe Girard et Anne Hidalgo – ont assuré, dans un communiqué, que « les résultats des mesures effectuées sur les installations Wi-Fi de quatre bibliothèques ont confirmés des niveaux [de champ électrique] de 80 à 400 fois inférieurs au seuil règlementaire. »
Mais voilà, les syndicats précités auraient préféré que les représentants d’Agir pour l’environnement et de Priartém ne se voient pas récusés par la mairie alors que ces deux associations – en pointe pour dénoncer les présumées nuisances des ondes électromagnétiques – avaient été sollicitées pour intervenir dans ce cadre. Dans un communiqué en date du 11 septembre, les organisations syndicales ont accusé le maire de Paris « de délit d’entrave ».
Si vous avez manqué le début…
Lancée à l’été 2007, l’opération « Paris Wi-Fi » permet aux personnes disposant d’un portable compatible Wi-Fi de se connecter gratuitement à l’Internet dans plusieurs points de la ville.
L’installation des bornes Wi-Fi* dans les lieux publics (parcs, bibliothèques, gares, musées, etc.) avait suscitée l’inquiétude des syndicats lorsque, dès l’automne, plusieurs employés de la mairie de Paris s’étaient plaints de maux de têtes.
Les organisations syndicales avaient donc demandé, dans le cadre d’une réunion du Comité d’hygiène et de sécurité de la Direction des affaires culturelles, que les bornes de quatre bibliothèques soient désactivées. Elles avaient obtenues gain de cause. La mairie de Paris avait ensuite entamé les démarches pour mesurer le niveau du champ électrique.
Des seuils inadaptés à la prtection des riverains selon les associations
Les conseillers municipaux affirment que « ces mesures ont été effectuées par des laboratoires agréés, conformément au protocole de l’Agence nationale des fréquences ». La municipalité a également proposé à ses agents de passer une visite médicale. Selon elle, « aucune pathologie n’a été diagnostiquée ».
De leur côté, Agir pour l’environnement et Priartém affirment que le protocole des mesures « effectuées par la Mairie de Paris dans les bibliothèques, défini pour les fréquences du GSM, n’a pas été adapté à celles du Wi-Fi, ce qui rend aléatoires les résultats obtenus ».
Selon ses associations, le niveau des seuils de champ électrique fixé par décret est « inadapté à la protection des riverains ». Elles préconisent la prudence car les conséquences sanitaires des ondes Wi-Fi « demeurent largement inconnues ».
* La ville de Paris a installé 400 bornes dans 260 points de la ville dont 59 bibliothèques.
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