Partage vidéos : Kewego confiant dans son modèle

Mobilité

La jeune pousse française lève à nouveau cinq millions d’euros. Avec deux
objectifs : renforcer le business et son déploiement à l’international.

Après Dailymotion qui a levé début septembre 25 millions d’euros, c’est au tour de Kewego d’attirer l’attention des investisseurs. La jeune pousse, fondée par deux Net-entrepreneurs pionniers Michel Meyer et Olivier Heckmann vient d’annoncer une levée de fonds de 5 millions d’euros.

Deux fonds ont participé à ce tour de table : CDC Entreprises (filiale de la Caisse des Dépôts) et Banexi Ventures Partners, qui est considéré comme le partenaire historique financier de la société. En avril 2006, cette société de capital-risque avait injecté en solo cinq millions d’euros dans l’ex-Pulsevision devenue Kewego. A cette époque, le site Pooxi.com, qui naviguait également dans la sphère du partage vidéos, avait été intégré au nouvel ensemble.

A la différence de Dailymotion singulièrement orientée BtoC, Kewego joue sur un statut plus nuancé : mise à disposition de sa plate-forme en marque blanche d’un côté (que l’on retrouve sur L’Equipe.fr, M6.fr ou Lycos.fr) et fournitures de solutions professionnelles pour monter des canaux de télévision pour les entreprises. Kewego affiche ainsi des références parfois grands comptes comme Club-Med Gym, Airbus ou Axa. En l’état actuel, les deux pôles apportent une contribution équilibrée au chiffre d’affaires.

Trois filiales européennes en neuf mois

« Nous nous sommes fixés deux objectifs principaux : renforcer notre déploiement à l’international et développer notre business », commente Michel Meyer, contacté mardi soir. La société emploie désormais une cinquantaine de personnes réparties essentiellement entre Paris et Grenoble (Isère) et dispose de trois filiales (Royaume-Uni, Allemagne et Espagne).

Selon ses dirigeants, le pôle français de la société atteindra  » l’équilibre opérationnelle » d’ici la fin de l’année. L’équilibre financier de la société dans sa globalité devant être atteint fin 2008.

Kewego devra également gérer le délicat sujet des risques de piratages des contenus audiovisuels : l’assignation de Canal Plus, qui est tombée au début de l’été pour dénoncer des actes de piratage de ses contenus, l’a rappelé à l’ordre. Des négociations sont en cours avec le groupe audiovisuel (filiale de Vivendi) pour trouver un accord à l’amiable.


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