Recourir au big data pour aider à trouver une place de parking. C’est le pari de Parkeon qui exploite l’application mobile d’assistance au stationnement urbain Path to Park.
Un projet qui colle bien à l’image de smart city que Paris souhaite afficher.
En collaboration avec sa division R&D et avec l’appui de la start-up Dataiku spécialisée dans le traitement de données en volume, le spécialiste français de la mobilité urbaine veut capitaliser sur son expertise acquise dans les enjeux de gestion globale des déplacements, du stationnement et de la billettique pour les transports publics.
Parkeon assure exploiter 60% du parc mondial des données en provenance des horodateurs de 3000 villes dans 60 pays comme : New-York, Las Vegas, La Haye, Mexico City, Helsinki ou Varsovie. Pour la France, on peut citer Paris, Lyon, Bordeaux, Cannes ou Amiens.
Fin avril, Parkeon a lancé la première déclinaison de l’application Path to Park pour Paris et Ile-de-France (disponible en quatre langues pour les environnements iOS et Android). Une dizaine d’agglomérations dans le monde suivra.
Grâce aux algorithmes développés et le savoir-faire de Dataiku en matière de big data, l’outil permet de prédire, de localiser les zones de stationnement disponibles à proximité, et d’orienter l’automobiliste vers le point de salut dans la jungle urbaine (système de guidage intégré par GPS) mais attention, gardez un œil sur la route. Un pilote avait été monté à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
« Nous avons co-réalisé la partie algorithme et le traitement des données », explique Louis-Philippe Kronek, Principal Data Scientist chez Dataiku, que nous avions contacté fin avril en marge d’une présentation du projet à Paris. « On renforce l’équipe de Parkeon avec des compétences machine learning et data mining. »
Le projet Path to Park a démarré il y a un an. Parkeon sélectionne le logiciel « Data Science Studio » de Dataiku pour concevoir le moteur prédictif qui fait marcher l’application. Le savoir-faire big data de la start-up parisienne est précieux.
« Parkeon ne disposait pas de data scientists au départ », rappelle Louis-Philippe Kronek. Cela a changé depuis septembre 2014 avec l’arrivée de Mehdi Chouiten en qualité de Lead Data Scientist chez Parkeon. Un début d’internalisation des compétences big data.
Pour alimenter et réactualiser Path to Park, de multiples bases de données sont exploitées : cartographiques (OpenStreetMap), parcmètres, magasins, restaurants… »Pour prédire la pression du stationnement », peut-on lire dans la présentation sous forme de slides.
D’autres données disponibles (si possible en open data) sont intégrées comme les bases de données relatifs aux jours et horaires de jours de marché dans les arrondissements parisiens (proposées en libre accès par la Mairie de Paris) ou les bases de données relatives aux congés scolaires et jours fériés.
La météo peut aussi avoir un impact : les gens se déplacent davantage s’il fait beau. A moyen terme, le tracking et le participatif seront également pris en compte pour affiner l’exactitude des données transmises par l’app.
Pour le projet Path to Park, Parkeon a monté un écosystème de start-up : outre Dataiku, on trouve Snips (faisabilité, prototype), Applidium (réalisation de l’app) et Five by Five (tests utilisateurs).
L’application mobile sur iOS et Android est gratuite, elle ne stocke aucune donnée personnelle, peut-on lire dans les CGV. Mais elle pourra accueillir de la publicité (adserving iAds d’Apple).
Pour Dataiku, le projet Path to Park est important : « C’est la première application à travers laquelle on peut montrer nos compétences », précise Pauline Brown, responsable Marketing de Dataiku.
La start-up dispose d’une équipe de 30 personnes, dont quinzaine de data scientists & ingénieurs logiciels.
Début 2014, elle a bouclé sa première levée de fonds de 3 millions d’euros auprès d’Alven et Serena Capital.
L’historique de Parkeon est plus dense et plus mouvementé.
Elle est apparue en 2004 à Besançon (Doubs) à la suite du rachat de la division électronique de ville de Schlumberger, rappelle Les Echos dans un article du 28 décembre 2012.Tout en rappelant qu’elle rencontrait à l’époque à des soucis conjoncturels et financiers.
Depuis, la société s’est redressée et exploite une offre transversale unique en matière de solutions de gestion du stationnement et de solutions billettiques pour les transports publics.
Elle est présente dans 60 pays avec 4000 agglomérations clientes.
En 2014, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 195 millions d’euros (dont 8% consacrés à la R&D) et affiche un effectif de 1100 collaborateurs dont 600 en France. Cette ETI se présente comme le numéro mondial du stationnement et de la billettique de transports publics.
Elle calcule sa puissance en nombre d’horodateurs installés : 225 000, dont la moitié connectée. On passe en dimension big data au regard du volume de tickets de stationnement enregistrés : 1,3 milliard par an.
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