Pause Café IT : Pourquoi Free Mobile et Xavier Niel déchaînent les passions ?
Tentative de chronique à propos de la Freenesie mobile ambiante et sur l’opération « Restore hope » des opérateurs concurrents. Et puis, j’ai un commentaire d’un mini-sondage à caser.
B) Petite battle Sébastien Crozier vs ITespresso.fr
Je m’attendais à une pluie de commentaires après la parution sur ITespresso de la tribune intitulée « Free Mobile : Xavier Niel prend-il tous les Français pour des c… ? » (en qualité de président du syndicat Président CFE-CGC/UNSA France Telecom-Orange).
On n’a pas été déçu à la rédaction et on assume.
On n’aurait pas diffusé cette contribution sur ITespresso avec un titre aussi provocateur si on ne trouvait pas derrière ce tract syndical un fond d’analyse sur le marché des télécoms et des arguments intéressants à décortiquer.
On le sait à travers ses chroniques « Croc-Crozier » régulièrement alimentées sur notre site : Sébastien Crozier n’a pas l’habitude de tenir sa langue dans sa poche.
Et c’est ce côté « brut de pomme » que nous apprécions. Et, au passage, ce n’est pas fini sur le dossier Free Mobile.
Nous laissons la responsabilité de la teneur de la tribune à son auteur (qui l’assume très bien de son côté d’ailleurs et qui se tourne maintenant vers l’ARCEP pour en savoir plus sur la réelle exploitation du réseau Free Mobile).
Mais, pour être honnête, j’ai relevé au moins trois éléments de mauvaise foi dans sa chronique en défaveur de Xavier Niel que je souhaiterais commenter à mon tour.
– Primo, « Free mobile constitue une parfaite illustration de l’exploitation maximale du dogme néolibéral de la concurrence exacerbée. »
Belle tirade que l’on pourrait qualifier d’envolée anticapitalistique mais caricaturale pour le cas de Xavier Niel;
– Le deuxième point à nuancer sur la question de la « délocalisation massive » des centres d’appels.
En l’état actuel, Free n’est pas le plus représentatif des opérateurs ayant cédé à la tentation.
Avec Free Mobile, le groupe de Xavier Niel multiplie les passerelles avec des centres d’appels dans l’Hexagone (Marseilles, Bordeaux, Paris…). Il admet un call center à Casablanca au Maroc (exploité depuis six ans).
On ne pourrait pas dire la même chose pour France Telecom – Orange qui a délocalisé une grande partie de ses call centers pour l’ensemble des activités du groupe.
Par conséquent, Xavier Niel n’a pas à rougir des efforts fournis pour créer des emplois en France ;
– Le forfait social Free Mobile à deux euros. Pure démagogie ? Xavier Niel n’avait pas besoin de ce bonus surprise pour combler l’assistance (l’équivalent d’un « One More Thing » à la Steve Jobs ?).
Mais c’était visiblement un projet qui lui tenait vraiment à coeur.
Le patron d’Iliad-Free a déjà affirmé qu’il cherchait à esquisser un service universel des télécoms.
Relisez bien l’encadré de cet article de Vnunet.fr (ex-ITespresso.fr) datant de 2006 lorsque Free commençait à annoncer ses projets de déploiement de la fibre.
Xavier Niel évoquait déjà un « service universel optique ».
Le forfait social n’est pas un coup d’esbroufe. Juste de la suite dans les idées…