Payantes, les enchères de Yahoo attirent moins
Certains l’ont considéré comme représentatif d’un virage de l’Internet du gratuit au payant. Début janvier, Yahoo annonçait qu’il ferait désormais payer le référencement des annonces sur son site d’enchères. Aujourd’hui, il reconnaît que le nombre d’objets en vente a chuté « considérablement ». Un avertissement des consommateurs ?
Ah, la gratuité du Web ! Vaste débat opposant deux camps aux idéaux difficilement conciliables. En rendant payant le référencement d’objets sur son site d’enchères, Yahoo amorçait un virage. « Nous étions plutôt un site de communautés, nous devenons une plate-forme de commerce électronique. Désormais, nous prélevons une rémunération sous forme d’un paiement du listing », nous confiait alors Philippe Guillanton, directeur général de Yahoo France (voir édition du 3 janvier 2001). Aujourd’hui, un mois et demi plus tard, la société américaine doit bien se rendre à l’évidence : le nombre d’objets en vente a diminué. Les habitués du site l’auront noté, il suffisait de poser la question, ce que Cnet a fait. La réponse intervient sans surprise : « Le nombre d’objets listés a diminué considérablement », admet Brian Fitzgerald, l’un des responsables de la partie enchères. Mais il s’empresse d’ajouter que le fait de devoir payer décourage ceux qui auraient proposé des articles ayant peu de chances de trouver preneur. Du coup, la probabilité qu’un objet se vende s’en trouve augmentée. Alors, faire payer ou non ? Chacun aura son interprétation.